Kinshasa, 24 Mai 2024 (ACP).- Le secrétaire général des Nations Unies a plaidé lors du conseil de Sécurité de l’ONU pour l’intégration de l’Afrique à un rôle de direction dans l’architecture mondiale de paix et de sécurité, a-t-on appris vendredi de source Onusienne citée par les medias internationaux.
« L’Afrique mérite une voix dans l’architecture mondiale de paix et de sécurité. Aujourd’hui, les pays africains continuent de se voir refuser un siège à la table des négociations, y compris à ce présent conseil même. Les conséquences de ces inégalités structurelles sont faciles à voir », a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies.
Il a ajouté que «Toutefois, renforcer la voix de l’Afrique ne sera possible que si les pays d’Afrique peuvent participer aux structures de gouvernance mondiale sur un pied d’égalité ».
Aussi « Cela doit comprendre une correction de l’absence de représentation africaine permanente au Conseil de sécurité et une réforme de l’architecture financière mondiale, en particulier de sa gestion de la dette, afin que les pays africains aient le soutien dont ils ont besoin pour grimper l’échelle du développement », a précisé la source.
Le Sommet de l’avenir au mois de septembre sera une opportunité d’avancer sur toutes ces questions, a-t-il observé soulignant la nécessité de réaliser la paix en Afrique elle-même, car trop d’Africains sont pris dans l’enfer des conflits, ou vivent sous la menace incessante du terrorisme et de l’extrémisme violent dans leurs communautés.
Le partenariat des Nations Unies avec l’Afrique est basé sur la perception claire que l’organisation mondiale doit travailler avec l’Union africaine (UA) sur la base du principe de solutions dirigées par les Africains aux problèmes africains. Les Nations Unies soutiennent pleinement la recherche de la paix en Afrique par le biais de l’initiative phare de l’UA « Faire taire les armes » (Silencing the Guns), a-t-il déclaré.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les mécanismes de gouvernance mondiale, dont le Conseil de sécurité de l’ONU, ont été conçus par les pays les plus puissants à ce moment-là, alors que de nombreux pays d’Afrique n’avaient pas achevé le processus pour rejeter le joug du colonialisme. Depuis cette époque, le monde a changé. Toutefois, les institutions mondiales n’ont pas changé, signale – t- on. ACP/Kayu