Kinshasa, 09 décembre 2021 (ACP).- La Commission européenne a proposé jeudi un nouvel outil destiné à protéger les Etats membres de l’Union européenne (UE) contre les tentatives présumés de coercition économique émanant de pays tiers, ont indiqué des médias étrangers. « Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, le commerce est de plus en plus utilisé comme une arme, et l’UE et ses États membres sont la cible d’intimidations économiques. Avec cette proposition, nous envoyons un message clair indiquant que l’UE fera preuve de fermeté pour défendre ses intérêts », a déclaré Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne et commissaire européen au Commerce, au cours de la présentation du nouvel outil anti-coercition (ACI).
Les cas de coercition économique vont de l’application de droits de douane supplémentaires à des contrôles sélectifs à la frontière et ou en matière de sécurité des aliments visant les marchandises en provenance d’un pays de l’UE, en passant par des boycotts des biens ayant une certaine origine, selon M. Dombrovskis. Le nouvel outil proposé privilégiera une approche douce reposant sur la communication et les négociations avec les pays appliquant ce genre de mesures.
Il n’agira qu’après une évaluation approfondie visant à confirmer l’existence d’une forme de coercition économique. Des contre-mesures ne seront appliquées que si toutes les autres méthodes de résolution du conflit ont échoué. Dans de tels cas, la Commission européenne prévoit « une réponse sur mesure et proportionnée à chaque situation, allant de l’imposition de droits de douane à la restriction des importations en provenance du pays en question, en passant par une restriction des services ou des investissements (de ce pays) », a expliqué un communiqué de presse du responsable. Cet outil anti-coercition doit encore être discuté par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. ACP/