Kinshasa, 09 décembre 2022(ACP).- La notification imposée à la RDC à l’achat d’armes a été au menu des échanges jeudi au siège des Nations unies, à New York, entre le vice-Premier ministre, Christophe Lutundula et huit délégations des membres permanents de Conseil de Sécurité, a appris l’ACP dudit ministère.
« Christophe Lutundula a échangé , dans la salle de conférence Room D située au building des Nations Unies avec les représentants permanents de la France, de la Belgique, de l’Union européenne, de la Chine et du Gabon en sa qualité président du comité des sanctions 1533. Lors de ces échanges, le chef de la diplomatie congolaise a insisté sur la nécessité de la levée de la condition de notification à l’achat d’armes par la République Démocratique du Congo », renseigne la source.
« Le vice-Premier ministre a échangé également avec la délégation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et du Mécanisme Ad hoc de vérification confié à l’Angola, sur la nécessité de lever cette condition, le mandat de la MONUSCO, la médiation angolaise , et le consensus sur la cessation des hostilités dans l’Est de la RDC », a-t-elle ajouté.
Avec les représentants des États-Unis, de la Russie, du Brésil et de l’Inde, le vice-Premier Lutundula a non seulement évoqué le dossier relatif à «la notification», mais également ceux concernant le respect de l’intégrité et de la souveraineté de la RDC ; la cessation des hostilités ; le retour des personnes déplacés ainsi que le respect du chronogramme de Luanda soutenu par toute la communauté internationale, a souligné son ministère.
Le régime de notification sur l’achat des armes décrié en RDC
La résolution 2641 (2022) du Conseil de sécurité des Nations Unies portant sur le régime de notification sur l’achat des armes en République démocratique du Congo (RDC), adoptée le 30 juin 2021, a suscité une multitude de réactions au pays.
Dans une interview accordée à Radio Okapi, Jean-Michel Dumont, officier des Affaires politiques de la MONUSCO, a précisé que « la RDC n’est plus concernée par un quelconque embargo sur les armes, mais plutôt par un régime de notification d’armes ».
L’embargo sur les armes en République démocratique du Congo ne concerne pas le gouvernement mais les groupes armés, avait affirmé dernièrement à Kinshasa, le président du Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, Michel-Xavier Biang, qui conduisait une délégation des Nations unies en mission de vérification de l’application de l’embargo sur les armes dans le conflit armé en RDC.
Cependant, un transporteur a été empêché d’acheminer des équipements militaires à destination de la RDC, a révélé, quelque temps après, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, au cours du briefing tenu avec son collègue de la Communication et médias, Patrick Muyaya.
Qualifiant l’« obligation de déclaration » imposée par le comité des sanctions aux fournisseurs de la RDC d’ « embargo qui ne dit pas son nom », le vice-Premier ministre Lutundula a fustigé cette « injustice flagrante », assimilable à un soutien à ceux qui combattent le pays.
« Cette histoire d’embargo qui ne dit pas son nom, qu’on appelle déclaration, même faite par ceux qui nous vendent [les armes], nous n’en voulons plus ! », a martelé Christophe Lutundula.
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