Madagascar : Ravalomanana déplore un espace de liberté d’expression restreint pendant le processus électoral

Kinshasa, 23 juin 2023 (ACP).- L’ancien chef de l’État Marc Ravalomanana, fondateur du parti TIM, a dénoncé un espace de liberté d’expression de plus en plus restreint à moins de cinq mois de la présidentielle, ont rapporté vendredi, les médias internationaux.

« L’élection ne sera pas inclusive, transparente et acceptée par tous tant que la loi ne sera pas appliquée de la même façon pour tous .Le parti au pouvoir peut faire des meetings en plein air. Il est autorisé. Nous, à Antsirabe, vous nous avez lancés des grenades lacrymogènes », a-t-il déclaré Pendant sa prise de parole au second dialogue de paix « pour un processus électoral transparent et inclusif », organisé par la Commission électorale nationale et inclusive à Madagascar avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud)  

Il a notamment fustigé l’usage de la force pour disperser ses partisans venus assister à un congrès régional le week-end dernier.

À Madagascar, le Commission électorale nationale indépendante (Céni) réunit plus d’une centaine de personnes issues de partis politiques, d’organisations de la société civile, de communautés religieuses, en vue des élections, notamment de la présidentielle prévue à la fin 2023.

Les différents représentants de la communauté internationale étaient aussi présents. Alors que le premier tour de la présidentielle doit se tenir le 9 novembre l’atmosphère politique est plutôt tendue et le montant du financement qui sera octroyé à la Céni pour l’organisation des scrutins toujours pas défini.

Pour le coordonateur résident des Nations unies, il est dans l’intérêt de tous que l’atmosphère politique soit apaisée et que tout le monde puisse vaquer à ses activités politiques.

Le financement des élections, en questions

La mise en place d’un « basket fund » ou fonds commun a aussi été annoncée pendant ce dialogue. La communauté internationale financera seulement une partie des opérations électorales de la présidentielle, des législatives et des communales, a annoncé la représentante du PNUD sans toutefois donner de montant.

La Céni indique avoir besoin de 80 milliards d’ariarys pour la présidentielle, environ 16 millions d’euros.

Dama Arsène Andrianarisedo, président de la Commission électorale, affirme : « Dans la loi de finances initiale, il y a déjà de prévu 40 milliards d’ariary. Donc, j’attends la somme émanant du PNUD. C’est un gap, on va procéder par ce qu’on appelle la procédure de décrets d’avance. »

Une réponse qui laisse certains partis politiques et organisations de la société civile sur leur faim. Ces derniers attendaient des chiffres précis sur les montants octroyés par le gouvernement et la communauté internationale.

À noter que plusieurs partis, notamment le HVM de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina, ont décidé de boycotter ce dialogue. Ces derniers ont indiqué ne pas faire confiance à la Céni. Ces derniers évoquent « une perte de confiance envers le gouvernement, la Céni, la HCC pour une élection démocratique, transparente et acceptée par tous ». ACP/CL

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