kinshasa, 09 mai 2023 (ACP).- La maîtrise des mécanismes des droits humains onusiens est une nécessité pour les membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République démocratique du Congo, a relevé, mardi, le président de cette institution, lors d’une entrevue avec l’ACP. « A Genève, capitale des Droits de l’homme des Nations Unies, il y a des mécanismes qui ont toujours été mis en branle lorsqu’un pays est soumis à l’examen. C’est pourquoi, les commissaires nationaux des droits de l’homme doivent maîtriser ces mécanismes, lorsqu’ils sont utilisés pour la situation d’un pays donné », a expliqué le président de la CNDH, Paul Nsapu Mukulu. « Les commissaires doivent connaître et manipuler ces instruments, et aussi se préparer avec des rapports alternatifs et des conseils à donner au Comité interministériel et les défendre comme il se doit, au mieux des intérêts du pays », a-t-il poursuivi.
Séance de consultation CNDH et une mission de Genève
La maîtrise des mécanismes des Nations Unies en matière des droits de l’homme a d’ailleurs été la raison de la séance de consultation et de travail commun tenue, le 04 mai dernier à Kinshasa, entre les membres du bureau et de la plénière de la CNDH, ainsi que ses cadres, certains de ses agents et d’autres experts de cette institution citoyenne, avec la mission de l’organisation CCPR-Centre des droits civils et politiques, basée à Genève.
Cette séance a été animée par le directeur du CCPR-Centre, Patrick Muzenberg, et le secrétaire du sous-comité pour la Prévention de la torture, Joao Nataf.
Pour le directeur Patrick Muzenberg, le but de ces échanges était de « s’assurer que les engagements de la CNDH pris auprès des mécanismes des Nations Unies sur la protection des droits de l’homme soient les plus effectifs possibles, et de donner à cette institution les éléments pour une meilleure coopération avec ces mécanismes ». « C’est pour s’assurer aussi que la CNDH joue pleinement son rôle dans la procédure devant les Nations Unies et faire le suivi, pour que ces mécanismes arrivent à formuler des recommandations pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme au niveau de la RDC », a-t-il ajouté. ACP/