Mali : la mission de l’ONU réclame des moyens d’agir

Kinshasa, 19 octobre 2022 (ACP).- Le chef de la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a réclamé, mardi au Conseil de sécurité, les moyens nécessaires pour assurer son mandat dans un pays où la situation sécuritaire reste volatile dans plusieurs régions et où ses actions subissent des restrictions, ont rapporté mercredi par des médias étrangers.

Alors que quatre nouveaux Casques bleus ont été tués lundi par un engin explosif improvisé, El Ghassim Wane a décrit une situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’Homme très difficile. « La situation sécuritaire reste volatile dans le centre du Mali et dans la zone des trois frontières Mali-Burkina Faso-Niger », a-t-il ajouté.

« Nous utilisons nos ressources de la manière la plus créative et flexible possible », mais la détermination des Casques bleus sur le terrain ne peut pas remplacer les moyens dont nous avons désespérément besoin », a-t-il encore insisté, décrivant un environnement opérationnel difficile.

Le rapport du secrétaire général Antonio Guterres examiné lors cette réunion souligne notamment les restrictions de mouvement et d’accès rencontrées par la Minusma, la plupart imposées par les autorités maliennes, ainsi que des campagnes de désinformation contre la mission. « La MINUSMA est en danger », a commenté l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, évoquant les actions des groupes terroristes et les entraves aux activités de la mission.

« Nous comptons sur l’esprit de responsabilité des autorités de transition pour ne pas précipiter un départ dont les Maliens seraient les premières victimes », a-t-il ajouté, réclamant une coopération pleine et entière du gouvernement de transition malien. Antonio Gutteres, qui doit présenter d’ici janvier des propositions sur des évolutions possibles de la mission, avait noté en septembre la nécessité de trouver des solutions nouvelles pour la Minusma.

En juin, le Conseil de sécurité a prolongé d’un an son mandat jusqu’au 30 juin 2023, mais pour la première fois sans le soutien aérien de la France qui s’est totalement retirée du Mali. Il prévoit à ce stade un maintien des effectifs actuels, 13.289 militaires et 1.920 policiers.

ACP/ODM/JLL/MMC

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