Kinshasa, 11 mars 2021 (ACP).- La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza a invité les hommes à s’engager dans la lutte pour la conquête des droits des femmes, à l’occasion de la célébration jeudi dans son ministère, de la Journée internationales des droits des femmes, sous le thème : « Le leadership féminin d’excellence, pour une société égalitaire et numérique à l’ère de la Covid-19 ».
« La conquête par les femmes de leurs droits ne se fait pas contre les hommes. C’est plutôt avec nos partenaires masculins que cette lutte doit être menée car la reconnaissance des droits des femmes contribue à l’édification d’un monde meilleur.
Il est donc de l’intérêt de la société toute entière que les droits des femmes soient reconnus », a exhorté Marié Tumba Nzemba.
Pour la cheffe de la diplomatie congolaise, le leadership féminin d’excellence implique un effort constant de la femme à se former, à faire preuve d’ambition et de détermination, à se coaliser avec d’autres dans diverses structures et associations, mais aussi dans les institutions politiques de sorte que l’avènement d’une femme à des postes de responsabilité soit perçu par tous comme le couronnement d’une démarche à la fois volontariste et méritée.
« Le leadership féminin d’excellence rime avec la méritocratie, et cette dernière (méritocratie) prend le contrepied des valeurs, des passe-droits, de la figuration de la femme à des fins cosmétiques et d’apparence, juste pour la photo », a indiqué Marie Tumba Nzeza.
Pour la ministre d’Etat, le leadership féminin d’excellence force le respect et favorise la cause de l’égalité. Il suppose aussi un intérêt constant de la femme pour les sciences et les nouvelles technologies de l’information et de la communication qui se sont révélées, à la suite de la pandémie de la Covid-19, comme un outil incontournable de développement et de progrès.
Elle a soutenu que la gratuité de l’enseignement, un des projets phares du quinquennat du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, constitue un levier important pour l’accès du plus grand nombre à l’éducation et au-delà, à la maitrise des sciences et des nouvelles technologies.
« C’est de cette manière que l’on bâtira, avec les femmes, une société congolaise égalitaire et numérique », a-t-il soutenu.
Parlant de la lutte contre la COVID-19 qui n’épargne aucun pays dans le monde, Marie Tumba Nzeza a soutenu également que cette lutte appelle chacune des femmes à la solidarité, la compassion à l’égard des personnes affectées et surtout la responsabilité en adoptant les mesures barrières pour contenir la propagation de la maladie, avant d’ajouter qu’une attention particulière devra être accordée aux femmes et aux enfants, en raison de leur vulnérabilité économique.
Marie Tumba Nzeza est d’avis que la célébration de la Journée internationale des droits des femmes doit être une occasion de réflexion et d’évaluation du chemin parcouru dans la conquête par les femmes de leurs droits, en vue d’actions pertinentes et efficaces qui concourent à l’atteinte, à terme, de la parité.
« Imposons-nous par un leadership de qualité, d’excellence et non un leadership de quantité. Elevons-nous à la hauteur des enjeux. Aujourd’hui le monde se digitalise et dans notre pays, la femme est loin de maîtriser ces nouvelles technologies, levons-nous pour récupérer ce retard et réduire les écarts dans tous les domaines où nous sommes absentes. Ce n’est que de cette manière que nous nous imposons pour un futur inclusif et égalitaire », a souligné en substance, la ministre d’Etat, Marie Tumba Nzeza en s’adressant aux femmes de son ministère.
De son côté, Mme Belfie Luaba Mutaba, 2ème Conseiller d’ambassade et point focal genre au ministère des Affaires étrangères, a dans son mot de circonstance, présenté la situation difficile que traverse la femme diplomate congolaise en particulier dans la représentativité tant au niveau de la Centrale qu’au niveau des missions diplomatiques et consulaires.
Elle a signalé à titre d’illustration que 12% seulement des femmes exercent les fonctions de chefs de mission diplomatiques dont huit ambassadeurs et chargées d’affaires sur 69 postes diplomatiques et consulaires, avant de solliciter la correction de cet écart pour le bon fonctionnement de la diplomatie congolaise.
Au niveau de la Centrale, elle a fait valoir qu’aucune femme n’est représentée dans les quatorze (14) Directions de l’Administration des Affaires étrangères.
Elle a sollicité un régard attentif de la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza sur la représentativité des femmes dans les postes de prise des décisions, notamment la fixation du quota initial de 30 % au moins à des places à réserver aux femmes au sein des institutions de la République dans la prochaine mise en place. ACP/Fng/awa