Kinshasa, 22 Février 2021 (ACP).- Les organisations de la société civile environnementale qui se disent préoccupées par le massacre planifié de pygmées dans le territoire de Monkoto, province de la Tshuapa, exigent dans une déclaration publiée, vendredi, qu’une enquête sérieuse et indépendante soit menée pour établir les responsabilités.
Selon la source, ces affrontements qui ont fait environ 50 morts et plus de 100 blessés parmi les Batwa, sont les pires violences interethniques que connaît la zone depuis des décennies.
« Des maisons, des écoles et des églises ont été détruites et/ou pillées ainsi qu’un centre de santé que le WWF a aidé à mettre en place pour les communautés Batwa dans le village de Sambwankoy l’année dernière », indique la source.
Ces organisations ont fait savoir que la violence est un rappel brutal de la discrimination ethnique, des préjugés et des tensions qui persistent aujourd’hui malgré les engagements pris par l’État congolais et les lois et obligations nationales et internationales relatives aux droits humains, en général et des droits des peuples autochtones en particulier.
Pour rappel, les organisations l’Action d’aide sanitaire pour le développement (AASD), l’Action pour la promotion des peuples et espèces menacées (APEM), le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers de la RDC (REPALEF) et le Fonds mondial pour la nature (WWF) signataire de cette déclaration ont condamné fermement ce massacre des pygmées, qui met en évidence les profondes fractures sociales existant souvent entre les communautés vivant dans et autour du Parc national de la Salonga. ACP/