Kinshasa, 24 septembre 2023 (ACP).- La France a défendu sa politique de protection des frontières, suite à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), selon lequel Paris devrait limiter les refoulements systématiques de migrants, a appris l’ACP dimanche de source gouvernementale française citée par RFI.
« L’État peut prononcer des refus d’entrée à l’encontre d’étrangers qui ne remplissent pas les critères d’entrée et de séjour » a fait savoir le ministère de l’Intérieur français.
Pour le gouvernement français, il est cependant essentiel, dans le « contexte terroriste et migratoire», de prendre des mesures visant à protéger les frontières.
Malgré l’avis de la justice européenne, la France ne compte pas changer ses pratiques habituelles de contrôle.
La directive de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) prévoit qu’un ressortissant non européen peut « bénéficier d’un certain délai pour quitter volontairement le territoire ».
Policiers supplémentaires
Selon cette règle, Paris n’aurait donc pas le droit de refouler systématiquement les migrants entrés clandestinement en France. Il faut savoir qu’en juin 2023, le gouvernement français avait renforcé le contrôle de ses frontières avec l’Italie et l’Espagne. Cette semaine, le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin a annoncé le déploiement de 200 policiers et gendarmes supplémentaires à la frontière franco-italienne.
L’Allemagne s’inspire de la France
Le gouvernement étudie la possibilité de mettre en place des points de contrôle à la frontière avec la Pologne et la République tchèque, une politique dont semblerait s’inspirer l’Allemagne. Objectif affiché : combattre l’immigration illégale en provenance de l’Europe de l’Est. ACP/KHM