Kinshasa, 27 septembre 2023 (ACP).- Le Conseil économique et social (CES) de la République démocratique du Congo (RDC) et l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA) ont signé, mercredi, à Kinshasa, une convention de collaboration pour le lancement d’une étude approfondie à mener sur la mobilité climatique en RDC, a constaté un journaliste de l’ACP.
« Nous la RDC, avons les forêts, l’eau, les tourbières et les mangroves qui nous permettent de participer à l’amélioration de la vie de l’humanité. Il est normal que les conseils économiques et sociaux d’Afrique se réunissent chez nous pour réfléchir et trouver des solutions sur la mobilité climatique », a déclaré le président du CES de la RDC, Jean Pierre Kiwakana, signataire de la convention pour son institution.
Le président du conseil économique et social du Maroc, Ahmed Reda Chami, a apposé la signature sur la convention, pour le compte de l’UCESA dont il est président en exercice.
« L’étude approfondie aura pour objectif d’améliorer les connaissances sur l’ampleur des migrations climatiques et leurs conséquences sur les populations afin de pouvoir anticiper cette migration et en tenir compte dans les plans de développement », a précisé le CES de la RDC dans un document remis à la presse.
« Les impacts climatiques devraient entraîner d’importants déplacements à l’écart des zones de basse altitude et des zones inondables de l’ouest, les populations se déplaçant vers les frontières avec le Rwanda et l’Ouganda sur les hauts plateaux de l’Est (la vallée du rift et vers Lubumbashi au sud. Goma apparait comme une destination importante pour la mobilité climatique sur le continent », a ajouté la même source.
« Face à l’ampleur des effets climatiques et leurs conséquences sur les déplacements des populations notamment les plus vulnérables, le conseil économique et social de la RDC avec le soutien de l’UCESA, a organisé les travaux sur le lancement de l’étude approfondie sur la mobilité climatique », a-t-on indiqué au CES de la RDC. Ces travaux ont visé la présentation de l’état des lieux sur le changement climatique en RDC à l’horizon 2050, la sensibilisation des parties prenantes sur l’ampleur et l’impact de la mobilité climatique en Afrique et en RDC et l’identification de questions prioritaires et les moyens pouvant permettre au projet de mobilité climatique d’atteindre ses objectifs.
Plus de 20 pays africains, a affirmé, devant la presse à l’issue des travaux, Jean Pierre Kiwakana, ont répondu à l’invitation de la RDC.
Un accroissement des migrations climatiques internes pourrait atteindre, d’ici 2050, 113 millions de personnes notamment le long de la frontière entre le Nigeria et le Niger, dans le Nord de l’Ethiopie, de l’Egypte, de l’Erythrée et du Soudan, le long de la frontière entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda et à la frontière entre le Malawi et le Mozambique, selon des projections de la Banque mondiale. ACP/