Kinshasa, 23 août 2024 (ACP).- Le Dr Dieudonné Mwamba Kazadi est également directeur général de la Direction générale de lutte contre la maladie (DGLM) du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale.
Il est docteur en médecine et chirurgie, Master en santé publique, Diplômé d’études approfondies de l’Université de Kinshasa, Doctorant à l’Université de Montréal (PhDc), Médecin des hôpitaux et de santé publique. Il a été expert dans le comité multisectoriel de la riposte contre la Maladie à virus Ebola, lors de la 10 ème épidémie qui a sévi en RDC ( 2018 – 2020) aux Nord et Sud-Kivu et en Ituri. Il a été par ailleurs expert au Secrétariat de la riposte contre la Covid-19 en République démocratique du Congo.
Le Dr Mwamba Kazadi Dieudonné est aussi directeur général de la direction générale de lutte contre la maladie (DGLM) du ministère de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale.
C’est à ce titre que l’ACP l’a approché pour en savoir plus sur cette épidémie qui se propage dans plusieurs provinces du pays .
– Question 1 : La République démocratique du Congo a été déclarée urgence de santé publique à la variole simienne, appelée autrement Mpox, par l’OMS. Que retenir de cette maladie dans l »espace congolais , tout en expliquant pourquoi elle s’attaque plus aux jeunes ?
– Dr Dieudonné Mwamba : « L’ épicentre de cette épidémie en RDC demeure la province de l’Equateur suivie du Sud- Kivu. Le premier cas a été enregistré dans notre pays en 1970 à Basankusu à l’Equateur chez un enfant.
Actuellement, à la 33
ème semaine épidémiologique, notre pays compte 17.342 cas suspects avec 582 décès et 3.167 cas confirmés.
Effectivement, les jeunes sont les plus touchés du fait qu’ils ne sont pas immunisés contre cette maladie car n’ayant pas été vaccinés. Aussi, on a une nouvelle souche du virus qui est plus virulente et se propage rapidement. Les adultes sont aussi touchés, mais moins que les jeunes.
Il faut aussi dire qu’aujourd’hui, nous avons des cas de Mpox dans la communauté, y compris dans les camps de réfugiés à l’Est du pays ».
– Question 2 : . Le virus de Mpox circule actuellement dans les communautés. Comment devons-nous nous protéger contre cette dangereuse maladie ?
– Dr Dieudonné Mwamba : « La Mpox se transmet par contact entre l’homme et l’animal ( le singe ou les rongeurs) mort ou malade, au contact direct d’homme à homme et aussi, actuellement par voie sexuelle.
Il n’existe pas encore un médicament spécifique pour le traitement de cette maladie. Le traitement demeure symptomatique. On soigne plus les symptômes que le malade présente.
C’est ainsi que nous recommandons, à tous, d’aller au centre de santé le plus proche, dès qu’on a les symptômes de la maladie pour des soins efficaces et appropriés.
– Question 3 : « On apprend que le pays s’est bien préparé pour répondre à cette épidémie. Dites-nous, M. le directeur général, quelle est la politique actuelle de lutte en RDC?
– Dr Dieudonné Mwamba : » Le pays a mis en place un dispositif de préparation et réponse aux épidémies qui est le Centre des opérations d’urgences de santé publique (COUSP), sous la supervision de l’Institut National de Santé Publique (INSP) pour la gestion et coordination des épidémies, dont le Mpox.
Donc, le pays est bien préparé pour faire face à cette épidémie.
La population ne doit pas paniquer, elle doit par contre, observer les mesures d’hygiène, dont le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou l’usage des solutions hydro-alcooliques et aussi, les gestes barrières en évitant de toucher les personnes atteintes de la maladie ni leurs objets.
ACP/