Nicolas Sarkozy condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Paris

Kinshasa, 2 Mars 2021 (ACP).- L’ex-président français Nicolas Sarkozy a été condamné à trois de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes, ont indiqué mardi des médias internationaux.

Selon ces sources, le tribunal correctionnel de Paris a rendu lundi son jugement dans l’affaire dite des « écoutes« , alors que le Parquet national financier (PNF) avait requis contre l’ex-président quatre ans d’emprisonnement, dont deux fermes.

Le tribunal correctionnel a estimé qu’un « pacte de corruption » avait été conclu entre l’ex-président, Me Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, également condamnés à trois ans de prison dont un an ferme. Une décision historique plus de neuf ans après la condamnation de Jacques Chirac à deux ans de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris, ont laissé entendre ces sources.

« Nicolas Sarkozy, qui a été garant de l’indépendance de la justice, s’est servi de son statut d’ancien président pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel », a déclaré la présidente, Christine Mée, estimant que le « pacte de corruption » était bien constitué. Nicolas Sarkozy, qui a toujours affirmé n’avoir jamais commis « le moindre acte de corruption », a écouté le délibéré debout face au tribunal, impassible.

Son avocate Jacqueline Laffont a annoncé que l’ex-président faisait appel. Pour tout comprendre, il faut revenir en 2013, quand les juges décident de mettre sur écoute l’ancien Président dans le cadre d’une enquête sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

Nicolas Sarkozy utilise un portable secret avec une carte prépayée et un pseudonyme, Paul Bismuth, pour communiquer avec son avocat. Ensemble, ils évoquent la décision que doit bientôt prendre la Cour de cassation concernant les agendas de l’ancien Président, saisis dans le cadre de l’affaire Bettencourt, où il a obtenu un non-lieu.

Par ailleurs, la Cour de Cassation doit déterminer si ces agendas peuvent être utilisés dans d’autres dossiers qui impliquent Nicolas Sarkozy. Les écoutes mènent les juges à soupçonner l’ex-Président et son avocat de vouloir influencer cette procédure, en faisant intervenir le premier avocat général près la cour de Cassation, Gilbert Azibert, en échange de lui faire obtenir un poste au Conseil d’Etat à Monaco.

De son côté, l’ancien président Nicolas Sarkozy a lui dénoncé une « instrumentalisation politique de la justice. Ce à quoi l’actuel patron du PNF, Jean-François Bohnert, avait répondu : « Personne ici ne cherche à se venger d’un ancien président de la République ». ACP/FNG/Cfm/GGK

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