Kinshasa, 07 juillet 2024(ACP).- le sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES), réunissant le Niger, le Mali et le Burkina Faso, a abouti samedi à Niamey au Niger, à la création d’une « confédération », a appris dimanche l’ACP de source officielle Nigérienne.
« Aux fonctionnaires et ministres des affaires étrangères ayant finalisé et adopté le projet de traité, c’est avec un réel plaisir que je marque mon accord solennel à la création de la Confédération Alliance des États du Sahel », a déclaré le général Abdourahamane Tiani, président du CNSP du Niger.
« L’approbation formelle du traité portant création de la Confédération Alliance des États du Sahel AES consacrera ainsi l’aboutissement des aspirations de nos populations à sceller le socle de notre espace sahélien, une union d’États partageant les mêmes défis et les mêmes ambitions, en un mot, le même destin » a-t-il ajouté.
Les trois présidents ont officiellement annoncé que les peuples du Sahel avaient décidé de tourner une nouvelle page en scellant leur divorce avec la CEDEAO.
En mars dernier, les pays de l’AES avaient créé une force commune pour lutter contre les groupes djihadistes qui menacent régulièrement leurs territoires. Samedi, ils ont également exprimé leur volonté de « mutualiser leurs ressources » dans des secteurs jugés cruciaux comme l’agriculture, l’eau, l’énergie et les transports, ainsi que de promouvoir une plus grande utilisation des langues locales dans les médias publics et privés de leurs nations.
Par ailleurs, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, trouve nécessaire de prolonger et d’agrandir l’architecture de l’AES. Ce qui nous de prolonger et d’agrandir l’architecture de l’AES.
« Ce qui nous rassemble aujourd’hui doit nous permettre d’aller sur d’autres terrains en plus de la défense, notamment les finances, l’économie, les infrastructures, la santé et l’éducation » a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso.
Des accords portant sur des pactes sécuritaires de non-agression, ainsi que sur les domaines économiques, monétaires et sociaux, ont été signés entre les présidents Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Abdourahamane Tiani du Niger.
Les trois chefs d’Etat décident de créer une banque d’investissement au sein de l’AES
Les chefs d’Etat du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, du Mali, le colonel Assimi Goïta, et du Niger, le général Abdourahamane Tchiani, ont décidé de créer une Banque d’investissement au sein de l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), au cours du premier sommet de l’institution tenue à Niamey, capitale nigérienne.
Les chefs d’Etat ont également décidé la mise en place d’un fonds de stabilisation. Ils ont en effet instruit les ministres en charge des Affaires étrangères et ceux en charge du développement de prendre des dispositions pour leur opérationnalisation.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après avoir créé l’AES, un pacte de défense mutuelle conclu entre les trois pays en septembre dernier.
Ce sommet intervient à la veille de celui de la CEDEAO qui se tiendra à Abuja, au Nigeria. Le Mali prendra la présidence tournante de l’AES pour un an, tandis que le Burkina Faso devrait accueillir le prochain sommet des parlementaires de l’organisation. ACP/