Kinshasa, 22 juillet 2022(ACP).- L’ armée nigériane a retrouvé mercredi une ancienne élève des « filles de Chibok », la troisième en un mois qui avaient été enlevées par le groupe djihadiste Boko Haram il y a huit ans, ont rapporté vendredi les médias internationaux.
Selon les sources, la jeune femme faisait partie des 276 écolières âgées de 12 à 17 ans enlevées en 2014 de leur pensionnat de Chibok, dans le nord-est du Nigeria.
Les sources ont indiqué que Ruth Bitrus qui avait 16 ans lorsqu’elle a été enlevée, s’est échappée de nuit avec son fils de deux ans et a marché pendant trois jours dans la brousse avant d’atteindre la ville de Bama et de se présenter aux soldats, soulignant qu’elle a été forcée de se convertir à l’islam et mariée à un homme avec qui elle a eu un enfant.
Le mois dernier, deux autres « filles de Chibok » avaient été retrouvées séparément après leur fuite de la forêt de Sambisa, un des principaux repaires des djihadistes. Sur les 276 écolières enlevées en 2014, 57 d’entre elles avaient réussi à prendre la fuite et 80 autres avaient été échangées contre des commandants de Boko Haram dans le cadre de négociations avec les autorités.
Plus de 100 sont toujours portées disparues. Selon les vidéos de propagande, beaucoup auraient été mariées de force à des combattants jihadistes.
Depuis l’enlèvement « des filles de Chibok », de nombreuses autres écoles ou universités ont été attaquées dans le nord du Nigeria ces dernières années, certaines par des djihadistes, mais surtout par des groupes criminels qui pratiquent des enlèvements de masse contre rançons, ont-elles précisé.
L’insurrection jihadiste dans le nord-est dure depuis 13 ans et a fait 40 000 morts et 2,2 millions de déplacés, rappellent-t-on.
ACP/ODM/RNL/Fmb/MNI/HBB