Goma, 18 février 2023 (ACP).- Quatre cent quatre-vingt-deux (482) personnes ont été exécutées sommairement depuis la résurgence du M23, ont dénoncé, vendredi, les femmes membres de l’association « Conseil pour la protection de la femme et de l’enfant » (CPPFE), dans un mémorandum remis au gouvernorat du Nord-Kivu.
« Le Conseil pour la protection et la promotion de la femme et de l’enfant (CPPFE) a enregistré, au total, quatre cent quatre-vingt-deux civils tués par la rébellion du M23, dont 185 femmes et 88 enfants. Plusieurs parmi ces victimes ont été tuées lors des massacres de Rwanguba, Ruvumu et Rugari en République démocratique du Congo », a révélé le mémo lu par Mlle Claudine Serutoke Neema, coordinatrice de la structure, et reçu par le colonel Gilbert Mobila, représentant du gouverneur de province.
Au terme d’une manifestation partie de Kanyaruchinya, les manifestantes ont émis le vœu, en plus des actions à entreprendre pour assurer le retour de chacun dans son milieu naturel de vie, de voir les instances judiciaires tant nationales qu’internationales se saisir des auteurs de ces actes criminels afin qu’ils répondent de leurs actes.

Du site pour déplacés de Kanyaruchinya, en passant par le carrefour Kihisi, à la limite nord de la ville de Goma, jusqu’au Gouvernorat, ces manifestantes ont parcouru plus de 20 km pour ainsi élever la voix vis-à-vis des crimes qui n’ont que trop duré dans la région.
Depuis plus de trois décennies, la partie Est de la RDC est en proie aux atrocités commises par les groupes armés contre les populations civiles. Certains de ces groupes armés, du M23 au CNDP en passant par le RCD, ont été épinglés par le rapport mapping des Nations unies, qui fait état de 11 millions de morts dans cette partie de la RDC. Ce rapport de l’ONU parlement également d’un « génocide intellectuel » dû à la perturbation du système éducatif durant ces années. ACP/KKP