Nord-Kivu: après la mort de 26 civils à Oïcha, FARDC-UPDF s’affrontent aux ADF

Beni/Oïcha, 24 octobre 2023 (ACP).- D’intensescombatsont été signalémardi à Matiba, village proche d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, entre la coalition Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)-Forces populaires de défense ougandaises (UPDF) et les terroristes ADF, a-t-on appris de source militaire.

« Au moment où nos troupes sont en contact physique avec l’ennemi, entre les PK 6 et 7, au village de Matiba, où il y a eu échange des tirs entre la force coalisée FARDC-UPDF, nous avons enregistré vingt-six morts du côté population et nous poursuivons à dénombrer les victimes qui sont kidnappés », a rapporté à la presse locale le porte-parole des opérations Sokola 1, Grand Nord, le capitaine Antony Muwakushayi.

« L’ennemi, qui a tué à Oïcha, est venu venger les siens qui ont été sérieusement frappé à Ndalya et sur d’autres lignes des fronts. Il a tué des gens prêt des 800 mètres derrière le bureau de l’administrateur du territoire. Il a utilisé des machettes et n’a tiré des coups des balles craignant l’intervention rapide des FARDC », a précisé l’officier des FARDC.

Selon lui, les terroristes se sont repartis en trois groupes pour mener en silence leurs opérations.  

« Il (l’ennemi) s’est divisé à trois groupes dont le premier avait pour mission d’empêcher une éventuelle intervention militaire, tandis que le deuxième avait pour rôle de pillé les magasins et boutiques des populations et enfin le troisième groupe égorgeait silencieusement avec des machettes »,  qui a manifesté tout de même son regret de voir la population alourdir le bilan en incendiant des véhicules du Programme alimentaire mondial (PAM), lors d’une manifestation contre ces tueries.

« Nous avons déjà détecté certains des collaborateurs qui ont facilité aux ADF à contourner les positions des militaires pour entrer dans la cité, nous allons coûter que coûte les arrête », a-t-il ajouté.

« Nous avons déjà un dispositif important assez  renforcé. L’appui militaire que nous amenons est une preuve que l’armée est déterminée à sécuriser non seulement la population, mais aussi des humanitaires qui aident cette même population. Nous sommes surpris que la population d’Oïcha qui a toujours été active derrière son armée soit, pour cette fois, infiltrée », a martelé cet officier des FARDC.

Dans la nuit du lundi à mardi, vingt-six (26)civils ont été tués et plusieurs autres blessés par des terroristes ADF, dans la cité d’Oïcha.

« Nous avons été attaqués par des bandits des ADF la nuit vers 23 heures locale, au quartier Masosi. Il y a eu morts d’hommes. Vingt-six corps sont à la morgue. Ces compatriotes ont été tués à coups de machettes. Pour le moment, les blessés sont admis à l’hôpital général de référence d’Oïcha pour des soins appropriés », a déclaré le bourgmestre de la Commune de Oïcha, Nicolas Kikuku.

« Les jeunes en colère viennent d’incendier trois véhicules PAM, l’ONG qui s’apprêtait à distribuer des vivres aux déplacés », a-t-il ajouté. 

Vive tension à Oïcha

Une tension ardente a régnée dans la journée de mardi à Oïcha, où la population furieuse, est descendue dans la rue pour exprimer le ras-le-bol après le massacre de plusieurs civils par les ADF.

« Il y a une vive tension à Oïcha, Nous sommes fatigués avec les organisations qui préfèrent nous apporter de l’aide humanitaire au lieu de la paix. La paix et la sécurité sont plus importantes que tout. Nous n’avons même plus accès à nos champs », a déclaré un manifestant.

Selon une source de la société de Beni, 12 enfants ont péri parmi les 26 personnes tuées par les ADF. La source parle également des disparus qui seraient pris en otage par les agresseurs.

« Parmi les morts, il y a 12 enfants et 14 adultes. Il y a aussi des disparus que nous sommes en train de documenter », a-t-elle souligné.

Elle a noté, par ailleurs, un retour au calme qui s’est observé après les moments de tension, grâce à l’intervention de l’armée nationale, qui s’est également lancée à la trousse des assaillants.

« Pendant ce temps, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se sont lancées à la poursuite de ces terroristes pour tenter de libérer plusieurs autres personnes prises en otages », a conclu la source. ACP/

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