Beni, 12 septembre 2021 (ACP).- Le bilan des altercations survenues, jeudi 10 septembre 2021, à Beni, dans la province du Nord-Kivu, entre civils et agents de l’ordre, dans plusieurs quartiers de cette entité, fait notamment état d’une personne présumée bandit, tuée par à la suite de la justice populaire, cinquante-six autres interpellées, parmi eux deux femmes, deux jeeps de la police caillassées, le bureau administratif et la résidence privée du chef de quartier Ngongolio incendiés par les manifestants en colère, a rapporté à l’ACP, samedi, le chargé de communication de la Pnc ville de Beni, Nasson Murara.
Selon ce dernier, les personnes interpellées seront déférées devant les juridictions compétentes pour des auditions au cas par cas, afin que les innocents soient relâchés et que les coupables subissent la rigueur de la loi.
Le communicateur de la PNC a également appelé la population à se solidariser avec les services de sécurité et surtout de dénoncer des suspects auprès de ces derniers pour des éventuelles interventions.
Pour sa part, M. Kiro Tsongo, député national élu de la ville de Beni, s’insurge contre l’escalade de la violence à Beni et condamne l’utilisation des armes létales face aux manifestants non armés.
Il appelle ainsi le maire de Beni à être à l’écoute de ses administrés pendant cette période de l’état de siège initié par le Chef de l’Etat Felix Antoine Tsisekedi, de manière à faire régner la paix dans la province.
Cet élu de Beni tient également à la pérennisation du dialogue social entre la population et les services de sécurité.
De son côté, la société civile de la ville de Beni, par la bouche de son président, Me. Pepin Kavota, décrète deux journées sans activités, soit du lundi 13 à mardi 14 septembre 2021, sur l’ensemble de la contrée, pour s’opposer à la recrudescence du banditisme dans la ville, signale-t-on, avant d’inviter les hommes de Dieu à consacrer ces deux à l’intercession pour implorer la miséricorde de Dieu à Beni.
Notons par ailleurs que les activités sont restées paralysées dans une bonne partie de la commune de Mulekera, samedi, jusqu’à 12 heures, avant que tout ne revienne au calme grâce au professionnalisme des agents de l’ordre. Acp/C.L/Awa