Kinshasa, 07 décembre 2023 (ACP).- Le gouvernement chinois a fustigé, jeudi 7 décembre, le «dénigrement» de son projet d’infrastructures des «nouvelles routes de la soie», après la décision de l’Italie de s’en retirer, selon l’agence Chine nouvelle.
«La Chine s’est opposée fermement au dénigrement et à l’affaiblissement de la coopération autour des Nouvelles Routes de la soie à la suite de l’Italie qui a officiellement informé Pékin de sa décision de se retirer du projet qui est présenté comme un effort pour améliorer les relations commerciales internationales », a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le porte-parole n’a pas souhaité détailler directement la décision de l’Italie mais a souligné que plus de 150 pays participent à ce projet, lancé en 2013 sous l’impulsion du président Xi Jinping, ce qui en fait «la plus grande plateforme de coopération dans le monde».
Il a rappelé que l’Italie avait envoyé en octobre des représentants au forum des Nouvelles Routes de la soie à Pékin, une preuve selon lui, de «l’énorme attrait» et de «l’influence mondiale» du projet.
L’Italie s’est retirée de l’accord controversé avec la Chine sur les Nouvelles Routes de la soie, quatre ans après l’avoir intégré, a indiqué une source au sein du gouvernement de Giorgia Meloni.
Attendue depuis plusieurs mois, la décision de quitter ce projet pharaonique d’infrastructures maritimes et terrestres a été communiquée à Pékin il y a quelques jours, selon le quotidien italien «Corriere della Sera».
Rome s’est retirée de manière à «maintenir ouvertes les voies du dialogue politique», sans confirmer directement la nouvelle. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a déclaré mercredi que l’Italie cherchait à «relancer le partenariat stratégique» avec Pékin.
En 2019, l’Italie, ployant sous le poids de sa dette publique, est devenue le seul pays du G7 à participer à ce programme d’investissements massifs de Pékin, décrit par ses opposants comme un cheval de Troie destiné à obtenir une influence politique.
Cet ambitieux projet d’un montant de 2000 milliards de dollars vise à améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique, et même au-delà par la construction de ports, de voies ferrées, d’aéroports ou de parcs industriels.
Ce programme est aussi critiqué à l’international pour l’endettement dangereux qu’il fait peser sur des pays pauvres.
ACP/KHM