Kinshasa, 28 juin 2022 (ACP).- Le vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux, Amato Bayubasire a ouvert mardi à Kinshasa, un atelier d’élaboration d’un plan pluriannuel de mise en œuvre de la réforme pénitentiaire, organisé par son ministère en collaboration avec la MONUSCO et le PNUD.
Pour le ministre Amato Bayubasire, ces travaux permettront de disposer d’un outil de planification efficace et efficient pour une mise en œuvre réussie de la réforme pénitentiaire.
Il a salué la présence des partenaires techniques et financiers, notamment le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’Union Européenne à travers le PARJ 2, tout en souhaitant que leur présence marque le début d’un engagement à accompagner le ministère de la Justice dans la mise en œuvre de ladite réforme dont l’objectif principal est d’assurer une gestion et un traitement des détenus conformes aux standards internationaux.
Pour ce faire, Amato Bayubasire a lancé un appel à d’autres organisations sensibles à la question pénitentiaire, pour qu’elles apportent leur contribution à l’élaboration du plan qui sera adopté au cours du présent atelier.
Les états généraux de la Justice tenus en 2015, a-t-il rappelé, ont posé un diagnostic très peu reluisant du système pénitentiaire et ont conduit les parties prenantes à ces travaux à formuler des recommandations en vue de la réforme pénitentiaire. Engagée depuis plusieurs années, la réforme a connu une impulsion avec la création par arrêté ministériel d’un groupe technique sur les questions pénitentiaires en janvier 2022.
Ainsi, a fait savoir le vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux, ce Groupe a proposé quatre textes de base sur la réforme pénitentiaire.
Il s’agit du projet de décret de création, d’organisation et de fonctionnement de la Direction générale de l’administration pénitentiaire, de l’avant -projet de loi portant statut particulier du personnel pénitentiaire et de l’avant-projet de loi portant principes fondamentaux du régime pénitentiaire.
« J’ai bon espoir que mes collègues membres de cette commission adopteront ces projets de textes en vue de nous accompagner dans la mise en œuvre de la vision du Chef de l’Etat qui a inscrit la modernisation du système pénitentiaire parmi les priorités de son mandat », a-t-il souhaité, tout en réitérant sa reconnaissance à la MONUSCO pour son soutien technique et financier lequel a permis l’élaboration de ces textes.
Pour sa part, le chef de bureau intégré de la MONUSCO, Marco Kalbusch a révélé que la mission des Nations Unies, à travers son unité d’appui à l’administration pénitentiaire, intervient dans les établissements pénitentiaires de la RDC pour veiller à l’application des normes internationales en matière pénitentiaire.
« Le diagnostic de nos experts démontre que le système pénitentiaire dans ce pays nécessite une réforme profonde aussi bien structurelle qu’institutionnelle pour permettre aux établissements pénitentiaires de garantir un traitement adéquat de détenus », a-t-il dit, avant de renseigner que la réforme du système pénitentiaire constitue une priorité pour la MONUSCO dans le cadre de son mandat renouvelé par la résolution 2612 de 2021 adopté par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
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