Ouverture à l’UPC  du colloque pluridisciplinaire sur le développement et la renaissance de la RDC

Kinshasa, 18 décembre 2020 (ACP).- Le Pr Robert Nkwim a ouvert mercredi au nom du chancelier de l’Eglise du Christ au Congo(ECC), à l’Université protestante au Congo (UPC), le colloque pluridisciplinaire sur le thème : « le développement et renaissance de la RDC : perspectives politiques, économiques et socioculturelles ».

Selon le Pr Robert Nkwim, ce colloque placé sous le haut patronage du Président de la République et organisé du 16 au 18 décembre 2020 par l’UPC et l’Université Catholique du Congo(UCC) à l’occasion des 60 ans de l’indépendance du Congo-Kinshasa, a pour objectif général,  de dresser un bilan de ces  60 ans de cette indépendance et de dessiner les perspectives pour le développement intégral  et la renaissance du pays.

 

Le directeur du cabinet ai du Chef de l’Etat, le Pr Eberande Kolongele, qui a représenté, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi,  à l’ouverture de  ces assises, a salué la tenue de ce colloque, en conviant les scientifiques à s’imprégner  en profondeur des réalités des verbes, à penser et panser l’indépendance du Congo pour libérer le pays de tout ce qui tire vers le bas notamment de la corruption , du tribalisme , des inégalités en vue de bâtir un pays comme voulu par les pères de l’indépendance plus beau qu’avant.

Il a souligné la nécessité pour  les sociologues, juristes, historiens,  économistes et  d’autres intellectuels qui prennent part à ce colloque,  à se pencher sur cette notion de l’indépendance considérée comme une  quête permanente.

Le Pr Kolongele a également  relevé le rôle de l’intellectuel  combien important  et de la population dans l’acquisition de l’indépendance totale d’esprit en vue de créer un monde nouveau où il fait beau vivre. Pour lui, un des rôles dévolus aux universités est de contribuer au développement intégral de la société, au-delà de sa mission classique de levier du savoir.

Ce forum, a-t-il ajouté, offre une occasion à la crème intellectuelle congolaise de poser les vrais diagnostics de l’avenir de la RDC, 60 ans après son accession à la souveraineté nationale et internationale.

Il a exhorté l’assistance à réfléchir sur les réalités et les acquis intellectuels et sociopolitiques de l’indépendance qui doit rester avant tout un état d’esprit avant de se projeter dans le temps afin de jeter les bases d’un développement durable et profitable à tous.

Le recteur de l’UCC, le Pr Abbé Léonard Santedi Kinkupu et celui de l’UPC, Mgr Daniel Ngoy Boliya ont tour à tour, apprécié les différentes thématiques qui feront l’objet des ateliers et les  26 conférences programmées pendant les trois jours de ce colloque pluridisciplinaire et interdisciplinaire. Il s’agit des perspectives politiques, économiques et socioculturelles qui vont aboutir à des recommandations à soumettre aux décideurs politiques, à leurs confessions religieuses, aux universitaires etc.

Beaucoup de fruits sont attendus de ce colloque aux regards des enjeux de l’heure, selon le ministre Luhaka

 

« Nous attendons  beaucoup de fruits de vos travaux  aux regards des enjeux de l’heure  qui nous  dictent l’impérieux devoir de travailler pour promouvoir la paix, l’unité  et le développement  de notre pays , 60 ans après la décolonisation  afin de concrétiser  le rêve  des pères de l’indépendance  à savoir :assurer  la grandeur   et la prospérité de la RDC », a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire(ESU), Thomas Luhaka Losendjola.

Il a félicité les recteurs de deux universités  pour avoir initié ce colloque à travers  une coopération institutionnelle, tout en appréciant  la qualité de la formation qui n’est pas à démontrer dans ces deux institutions universitaires. « Il appartient aux universitaires  congolais  de mettre  à la disposition  des décideurs politiques  leurs idées audacieuses  et  novatrices », a-t-il dit, ajoutant que la RDC attend  de ses universités de nouveaux  paradigmes  pour baliser le chemin  de son avenir , des théories  de changement éprouvées  après l’épuisement  des théories importées  que le savant congolais Valentin Mudimbe  a dénoncées  sous le terme  de la bibliothèque coloniale.

Nécessité de prendre en compte certains repères pour le devenir du Congo

Le Pr Isidore Ndaywel a à cette occasion, animé une conférence inaugurale sur « vivre le devenir du Congo : un regard rétrospectif ».

Il a souligné la nécessité de prise en compte de certains repères notamment la maîtrise des données de base de la population dont le dernier recensement en RDC date de 1984, l’enjeu de création des richesses en assurant la distribution équitable, l’élaboration d’un plan national du développement de la RDC, la vente massive des minerais orientée vers les investissements car Léopold II utilisait plus le caoutchouc.

Il s’agit aussi de l’exploitation des terres arabes pour développer l’agriculture, du bassin du Congo pour des fins énergétiques, hydrauliques qui éviterait la pénurie d’eau et de l’électricité à la population , l’accès à l’éducation pour tous , le renforcement de l’efficacité de l’administration et de la décentralisation en encourageant par ailleurs, la répartition des grandes agglomérations en régions pour accélérer le développement etc. Auparavant, le Pr Ndaywel a fait un regard historico- rétrospectif de la République démocratique du Congo partant de  plusieurs siècles.

La PME en RDC, son expansion et sa visibilité

Dans les travaux en ateliers plusieurs conférences ont été abordées notamment celle de Pr Edgard Makunza Keke sur « la Petite et moyenne entreprise (PME).

Pour le Pr Edgard Makunza, les petites et moyennes (PME) et les petites et moyennes industries (PMI) constituent la catégorie d’entreprises longtemps marginalisées pourtant créatrices de richesses et d’emplois. « Les PME et PMI contribuent largement à la lutte contre la pauvreté et constituent environ 80% de l’économie informelle de la  RDC », a-t-il affirmé, soulignant qu’elles favorisent la valorisation et l’utilisation des ressources locales, en jouant ainsi le rôle de moteur de l’économie.

Après avoir présenté les enjeux et opportunités qui ont dessiné le parcours  des PME et PMI depuis 1960, le Pr Edgard Makunza a proposé quelques pistes pour les  gérer. « Pour gérer de manière optimale le développement à travers les PME et PMI, il faudra notamment favoriser un changement d’habitude de consommation en faveur du consommer local, d’améliorer le système bancaire et la fourniture  en énergie dans les milieux ruraux pour transformer et conserver les produits agricoles, mettre sur pied de fonds de garantie et promouvoir la pratique des moyens de financement alternatif », a-t-il souligné.

Le Pr Makunza a aussi suggéré la nécessité de soutenir les initiatives des jeunes dans les secteurs porteurs de la croissance économique et à forte intensité de la main d’œuvre, d’encourager la promotion des projets et les responsables des PME et PMI, de suivre des formations continues  et de nouer des partenariats d’affaires entre opérateurs  ainsi que de soutenir le développement des PMI ayant des effets d’entrainement sur tous les autres secteurs de la vie nationale etc. ACP/Kayu/Nig

Fil d'actualités

Bendélé Ekweya té

Pas un centimêtre 1Cm

Tous unis derrière nos forces armées

Sur le même sujet