Ouverture de la session de formation des journalistes pour les droits de l’homme à Kinshasa

Kinshasa, 15 décembre 2020 (ACP). – Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Tito Ndombi, a ouvert mardi à Kinshasa la session de formation des journalistes pour les droits de l’homme dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et la commémoration du 72ème anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’homme.

Selon le président du CSAC, une formation en matière de droit de l’homme est une opportunité qu’il ne faut pas rater, étant donné que les media et les journalistes, en tant que piliers de tout système démocratique, assument une grande responsabilité dans la société pour défendre les valeurs démocratiques.

Il a enjoins les praticiens des média à travailler professionnellement dans le respect des standards éthiques et dans le souci de la vérité.

D’après Tito Ndombi, cette formation tombe à point nommé afin que les journalistes soient outillés et équipés davantage en matière des droits de l’homme en vue de l’amélioration de ladite  situation.

«Partout dans le monde, les journalistes, les associations et les individus luttent quotidiennement pour le respect et la dénonciation des droits de l’homme qui sont bafoués», a fait savoir le président du CSAC.

Il a reconnu que le rôle des médias a été central dans plusieurs pays où il y a eu des preuves tangibles en matière de gouvernance et de respect de ces valeurs.

Cependant, Tito Ndombi a déploré la faible importance que les médias accordent aux questions des droits de l’homme en RDC, alors qu’ils jouent un rôle clé dans la promotion et le développement des média dans les aspects de vigilance, de surveillance et de dénonciation.

Auparavant, le directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), Abdoul Aziz Thioye avait, dans son mot lu  par son représentant, noté que la formation en faveur des journalistes vise à les outiller sur les questions des droits de l’homme afin de leur donner les pré requis nécessaires pour mieux appréhender le travail que fait le BCNUDH et réfléchir sur les stratégies pour une meilleure implication des journalistes dans la protection des droits de l’homme.

Il est également question, a- t- il indiqué, d’améliorer leurs connaissances dans la perspective de les amener à intégrer l’approche droits de l’homme dans le traitement des sujets d’actualité et faits de société.

Pendant deux jours, les professionnels des medias suivront des présentations sur les notions générales, les catégories et le jargon des droits de l’homme. Ils seront également formés sur la méthodologie rigoureuse d’investigation et de collecte des informations, les types de rapports ainsi que les mécanismes et stratégies pour une meilleure protection des journalistes.

Abdoul Aziz Thioye a fait savoir que le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme compte sur l’assiduité et la participation active pendant ces jours d’échanges pour qu’à la fin de cette session, ils soient capables d’identifier les problématiques liés aux droits de l’Homme et de pouvoir intégrer la dimension «droits de l’homme» lors des réalisations de leurs reportages et émissions».

Il a appelé les journalistes à rester prudents, à respecter le principe d’impartialité, à ne pas se laisser instrumentaliser ou à être instrumentalisés  et à s’efforcer de ne raconter rien que la vérité. Car, a- t- il dit, «dans ce monde en perpétuelle mutation, l’image de la fonction journalistique est de plus en plus écornée et négativement perçue, et la question de la déontologie ainsi que  du rapport aux droits humains des journalistes s’avère essentielle à traiter.»

Selon le directeur du BCNUDH, les médias ont la lourde responsabilité de sensibiliser et d’informer l’opinion publique. Ils ont aussi le potentiel de faire pression sur les gouvernements pour les inciter à résoudre les crises sociales et politiques». ACP/Awa

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