Kinshasa, 17 juin 2025 (ACP).- La création d’une synergie de la société civile pour prôner la paix et la sécurité en Afrique a été recommandée par une structure panafricaine, après la tournée continentale de son coordonnateur-général au Gabon et en République démocratique du Congo, selon un communiqué consulté mardi par l’ACP.
«Créer une synergie de la société civile africaine pour barrer la route à la violence et prôner la paix et la sécurité en Afrique fait partie des propositions de sortie des crises aux différents gouvernements et différentes institutions», a déclaré le Dr. Ernest Nounga Djomo, coordonnateur-général du Consortium panafricain pour la paix (CPP).
C’est pour cette raison que le CPP, à travers son coordonnateur-général, a entrepris dernièrement une tournée africaine, qui se poursuit.
«La paix coûte cher, mais elle vaut la peine», a martelé le Camerounais Ernest Nounga Djomo, relevant que le CPP entend jouer un rôle important, celui d’éveiller la conscience collective des panafricanistes en général, mais surtout de la société civile pour éviter les violences et pour le retour de la paix et de la sécurité en Afrique.
Il a aussi relevé que la situation reste complexe en Afrique, où les conflits évoluent constamment. Raison pour laquelle, a-t-il dit, le CPP ne cesse de se rapprocher des organisations de la société civile africaine.
«Il est difficile de donner un chiffre exact et définitif, car la situation est complexe et en constante évolution. Cependant, on peut estimer qu’environ 15 à 20 pays africains connaissent actuellement des situations de conflits armés ou de violences politiques», a alerté le coordonnateur-général du CPP.
Il a indiqué que le continent africain est marqué par une grande diversité de conflits, allant des guerres civiles aux conflits interétatiques, en passant par des insurrections et des actions de terroristes.
«Des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Nigeria et le Bénin sont confrontés à des violences liées à des groupes armés djihadistes, ainsi qu’à des conflits inter communautaires», a rappelé Dr. Djomo.
Il a fait savoir en outre que, selon des sources notamment onusiennes, la RDC connaît des tensions et des violences depuis de nombreuses années, impliquant aussi divers groupes armés soutenus entre autres par le Rwanda.
Le coordonnateur-général a fait également allusion aux violences et tensions dans plusieurs autres pays africains tels que les deux Soudan, la Libye et le Cameroun.
Par ailleurs, il a déploré que les conflits en Afrique entraînent des déplacements massifs de populations, des crises alimentaires et sanitaires ainsi que des graves violences des droits de l’homme. Ces conflits incluent des questions ethniques, religieuses, politiques, économiques ainsi que des luttes pour le contrôle des ressources naturelles, a-t-il conclu. ACP/ODM