Kinshasa, 23 juin 2023 (ACP)- 759 millions USD sont nécessaires à la République démocratique du Congo (RDC) pour faire face à la crise alimentaire dans sa partie Est, à appris l’ACP, vendredi, de l’agence onusienne, Programme alimentaire mondial (PAM).
« Le PAM a besoin d’urgence de 759 millions de dollars pour intensifier ses opérations et fournir une aide alimentaire et financière vitale. Cette somme permettrait au PAM d’atteindre son nouvel objectif qui est de toucher 3,6 millions de personnes pendant six mois dans le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu », note le rapport de cette agence onusienne parvenu vendredi à l’ACP.
Selon ledit document, le PAM risque, avant les plans d’intensification, de se trouver à court de ressources alimentaires en septembre, ce qui menaçerait les opérations si des ressources supplémentaires n’étaient pas reçues.
Risque d’interruption des opérations
« Compte tenu de l’opération d’intensification prévue à partir de juin, les ressources du PAM seront encore plus sollicitées pour atteindre les objectifs. Les ressources risquent de s’épuiser et d’interrompre les opérations du PAM, si aucune autre ressource n’est reçue », a fait savoir en outre la même source, précisant qu’un financement prévisible et flexible est nécessaire pour répondre à l’évolution rapide des besoins.
D’après le PAM, la RDC est l’un des pays du monde les plus frappés par la crise alimentaire, estimant qu’environ 25,8 millions de personnes seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en 2023.
Cette agence onusienne souligne qu’un programme à été activé, pour intensifier ses opérations à l’Est du pays, afin d’accroître l’aide à 3,6 millions de personnes vulnérables au cours de six prochains mois.
Le 29 mai dernier, le PAM avait déjà alerté sur la situation humanitaire en RDC, où environ 6,7 millions de personnes connaissent des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou d’urgence dans les provinces du Nord et le Sud-Kivu et en Ituri. Ce qui, selon le PAM, représente une augmentation de 10 % par rapport à l’année dernière et que plus de 25,8 millions de personnes continuent de faire face à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou d’urgence déclenchés par de mauvaises récoltes, des déplacements causés par la violence, des épidémies, le chômage et l’effondrement des infrastructures. ACP/