Kinshasa, 19 février 2023 (ACP).- Les Congolais ont été appelés à vulgariser la loi fondamentale de la République démocratique du Congo (RDC) pour bâtir l’Etat de droit et la démocratie à l’occasion, samedi, de la célébration des 17 ans de la constitution congolaise.
« J’appelle le peuple congolais à vulgariser la loi fondamentale de la République démocratique du Congo pour bâtir un Etat de droit et la démocratie tels que prônés par le Président Félix Tshisekedi. Les droits fondamentaux sont constitués, au sens large, des droits de l’homme et des libertés publiques », a déclaré à Kinshasa au cours d’une conférence de presse, le président de l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique (IDGPA), André Mbata.
« Cette loi fondamentale, promulguée le 18 février 2006, a permis de mettre fin à une longue transition et fait tomber le système de 1+4 », a-t-il souligné.
Il a rappelé que la Constitution de Luluabourg était la deuxième constitution de la RDC, du 1er août 1964 à novembre 1965, signalant qu’elle était censée remplacer la loi fondamentale promulguée provisoirement lors de la proclamation de l’indépendance en 1960.
André Mbata a précisé que la Conférence nationale souveraine (CNS) est venue mettre fin au règne du parti unique en vue de créer une nouvelle constitution comportant la séparation du parti et de l’Etat, en créant le poste de Premier ministre ainsi qu’une décentralisation du pouvoir.
Il a, en outre, souligné que la constitution du 18 février 2006 reste, jusque-là, la meilleure que le pays ait connue depuis son accession à l’indépendance.
« Cette constitution stipule que le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Il nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire et met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement », a martelé ce professeur de Droit.
« La Constitution congolaise a été élaborée dans un contexte politique particulier. 17 ans après qu’est-ce qu’on peut retenir de cette constitution, qui est la meilleure et qui permet au peuple congolais de jouir pleinement de ses droits » a renchéri, pour sa part, le doyen de la faculté de Droit, le professeur Jean-Louis Esambo.
Le Prof N’djoli a plaidé, de son côté, pour la célébration, chaque 18 février, de « la constitution day », car, a-t-il avancé, cette constitution est un acte qui fonde la République et sans elle, il n’y aura pas la liberté.
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