Kinshasa, 14 juin 2021(ACP).-L’historien et sociologue, Richard Lubuma, a plaidé pour que les opérations liées aux élections et au recensement soit désormais organisées comme par le passé, au ministère de l’Intérieur dans le but de garantir davantage l’impartialité et départager les ‘’ambitieux’’ politiciens, au cours de son intervention mardi dans la phase technique de suivi de la 21ème édition de la synergie des ONGD de Kinshasa dans la commune de Limete.
Il a rappelé, à cette occasion, que ce ministère a dans ses attributions régaliennes, les deux tâches susmentionnées, avant d’indiquer que le fonctionnaire de l’Etat est apolitique et partant neutre. A ce titre, il a des atouts éthiques et psychologiques nécessaires requis pour lui faire confiance de trancher, en toute objectivité, la compétition électorale entre les leaders politiques de par la publication des résultats réels des scrutins.
Pour cet acteur social, l’autre manière d’obtenir la vérité des urnes réside désormais dans le respect du principe d’indépendance et de souveraineté, lequel consiste à poursuivre le refus des fonds de l’étranger pour l’organisation des élections en RDC.
S’agissant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), comme de la Commission électorale indépendante(CEI), à son avis, les deux structures ont apporté plus des problèmes de contestation qu’elles n’en ont résolu. D’où, autant retourner au ministère de l’Intérieur que de chercher à revisiter l’organisation de l’actuelle CENI dans la mesure où l’opération sera très coûteuse.
Pour la mise en œuvre effective de la décentralisation
M .Richard Lubuma a aussi souhaité que l’on fasse la promotion de l’administration publique, soulignant, à cet effet, l’obligation morale d’asseoir la vraie décentralisation.
Pour lui, la décentralisation ne signifie pas nécessairement le découpage territorial. Elle doit viser la création des pôles économiques et mettre l’accent sur l’administration effective de la territoriale de développement endogène.
Quant au relent du tribalisme qui refait surface depuis la Conférence nationale souveraine (CNS), le retour à l’administration des non originaires peut arrêter ce mauvais vent susceptible d’éclater à l’avenir le pays.
Pour remettre les choses sur les rails, il a suggéré que la décentralisation ne continue plus d’être une opportunité de positionnement des politiciens, mais qu’elle serve au rapprochement attendu entre les gouvernants et les gouvernés de façon à conjuguer en synergie des efforts capables de déboucher sur le bien-être des populations.
ACP/