Kinshasa 11 juillet 2020 (ACP)-Expert en gouvernance démocratique, Jean-Bonheur Kongolo Pande a invité ce week-end, dans un entretien avec l’ACP, la Ceni à domicilier la démocratie en RDC.
En effet, d’aucuns n’ignorent combien est convoitée la chaise de la présidence de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle. Et, c’est dans un clivage où les enjeux sont bouillants, doublé des étincelles autour de la désignation du conducteur de cette institution d’appui à la démocratie, que beaucoup d’expert en la matière confirment leurs ambitions à la succession de Corneille Nangaa au poste de Président de la Céni, et Ronsard Malond a, Jean-Bonheur Kongolo Pande et autres en font partie.
Mission de la CENI
La CENI a une double mission afin de promouvoir la démocratie notamment, l’organisation des élections et la domestication des valeurs démocratiques dans le chef de la population. Une telle mission exige donc une grande minutie dans le choix de celui qui doit présider aux destinées de l’institution. Sa moralité, son cursus, son témoignage, ses compétences, ses valeurs profondes, sont des éléments majeurs dans le critérium de cette désignation. Car il s’agit, certes, d’un individu, mais sa valeur intrinsèque est déterminante pour la destinée de la nation, vu la portée stratégique de l’institution qu’il doit présider.
D’où, le besoin également d’une grande transparence au niveau de l’ensemble du processus de sélection de la part des confessions religieuses afin de mettre au service de la nation, les meilleures flèches de leur carquois. Ainsi, depuis le tri des candidatures jusqu’aux dernières tractations de désignation, le processus peut être retracée en toute clarté et transparence.
Egalement Expert en question des Droits de l’homme – en démocratie – et en renforcement des capacités de développement et membre ayant œuvré dans plus de deux mandats à la CENI , avec en appoint un parcours international sur les questions électorales, Pande ne s’empêche pas de fustiger la non- transparence du système de désignation dont usent les confessions religieuses pour combler la vacance du poste. Par ailleurs, il rappelle les aspects liés à la compétence et à l’harmonie politique dont il est judicieux de tenir compte, pour mener à bon port le navire CENI – à la satisfaction du peuple congolais qui est le souverain primaire. Le challenge étant de taille, il est important de se souvenir qu’au-delà d’organiser les élections, la CENI, en sa qualité d’Institution d’appui à la démocratie, a la mission de domestiquer les valeurs démocratiques dans le chef de l’ensemble de la population. Une mission qu’il est prêt à accomplir, en misant sur les outils et ressources qu’il a accumulés dans son parcours tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays durant ces deux dernières décennies afin de servir la nation congolaise et son peuple.
Chrétien Catholique avec un parcours exceptionnel au mouvement Œcuménique au Vatican à Rome et à Genève, au siège de la World Council of Churches (WCC), Jean-Bonheur Kongolo Pande est, tour à tour, détenteur d’un Master en résolution de conflits armés à l’Université de Nairobi au Kenya, porteur d’un haut diplôme en œcuménique de l’Université de Genève/Institute de Bossey et gradué en Communication au Collège de la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA). ACP/Kayu/CL/KJI