Kinshasa, 1er mai 2025 (ACP).- L’Union européenne, à travers son représentant spécial pour la Région des Grands Lacs, a recommandé que l’accord de paix de Washington envisagé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda considère aussi les efforts menés au niveau régional, lors d’un point de presse, jeudi, à Kinshasa.
« Je saisie cette opportunité pour saluer les efforts de Qatar et aussi la Déclaration des principes entre la RDC et le Rwanda, à Washington. Et nous, nous encourageons la conclusion d’un accord de paix qui soit coordonnée avec les efforts en cours dans la région, dans un esprit de ce qu’on a appelé, solution africaine des problèmes africains. C’est-à-dire que c’est important que toutes les initiatives actuelles, assurent et renforcent le processus régional de l’EAC- SADC », déclaré Johan Borgstam, lors du point de presse animé conjointement à Kinshasa avec l’ambassadeur de l’UE en RDC, au siège de cette organisation.
« Ce qui importe maintenant est que toutes les parties s’engagent de manière substantielle et procèdent rapidement à la mise œuvre des actions à identifier dans différents cadres d’échanges », a-t-il renchéri.
Le diplomate a précisé le mobile de sa visite en RDC, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale, pour marquer l’engagement de l’UE à faire respecter l’intégrité territoriale de la RDC et apporter l’assistance humanitaire aux déplacés.
« Mon déplacement en RDC souligne l’engagement continue de l’UE, en faveur d’une solution politique face aux conflits dans l’est de la RDC. Je pense qu’il n’existe pas de solution militaire à cette situation. C’est aussi une manière de manifester l’engagement fort de l’Union européenne, pour maintenir l’intégrité territoriale de la RDC et l’exercice de son droit souverain sur l’intégrité de son territoire », a-t-il dit.
Johan Borgstam a, en outre, réitéré la position de son pays, qui demeure préoccupée par la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire dans les zones sous occupation, appelant ainsi à privilégier des solutions pacifiques.
« Nous, l’UE, nous sommes profondément préoccupés par l’escalade continue des violences dans l’est de la RDC, avec l’offensive du M23 soutenu par le Rwanda et je réitère ce que j’ai partagé lors de ma dernière visite. C’est que la présence des troupes rwandaises, dans l’est de la RDC, constitue une violation grave de l’intégrité territoriale du Congo ainsi que du Droit international. Et, dans nos échanges, j’ai souligné l’urgence d’un cessez-le-feu et la nécessité d’un dialogue sincère et inclusif pour aboutir à des solutions politiques à ce conflit », a-t-il fait savoir.
Au cours de son séjour à Kinshasa, Johan Borgstam a rencontré plusieurs personnalités du pays, notamment la Première ministre Judith Suminwa, Thérèse Kayikwamba, ministre des Affaires étrangères, et Sumbu Sita, haut-représentant du Chef de l’État pour le suivi de la feuille de route de Luanda et des organisations économiques régionales.
Avant sa visite de 48 heures passée à Kinshasa, Johan Borgstam s’était rendu au Congo-Brazzaville. Et, de Kinshasa, il a également prévu de se rendre au Rwanda, dans la poursuite de sa mission plus large dans la région.
Depuis la signature de la Déclaration des principes de Washington, le Gouvernement congolais, a reçu les encouragements de plusieurs pays partenaires de l’Occident, à l’instar du Royaume de Belgique et du Royaume-Uni dont les délégués ont également fait le déplacement de Kinshasa.
ACP/CL