Kinshasa, 30 janvier 2021(ACP).- La Cour pénale internationale (CPI) a entamé vendredi son audience contre le Centrafricain Mahamat Saïd, qui a décliné son identité après être suspecté d’avoir commis des crimes lors de la prise de pouvoir par la Seleka en Centrafrique en mars 2013, ont rapporté samedi les médias locaux, citant son avocat Jean-Pierre Madoukou, qui s’exprimait par vidéo depuis Bangui.
Les sources précisent que cela prendra du temps, à cause de la lenteur sur la tenue par la CPI de ses audiences de mise en accusation du suspect qui n’auront lieu que dans huit mois, le 5 octobre. Ce n’est qu’ensuite, si les juges confirment les charges, que le procès pourra réellement démarrer.
Ces charges sont pour l’heure confidentielles, mais on sait que Mahamat Saïd est accusé de crimes commis après mars 2013. À cette époque, la Seleka s’emparait du pouvoir à Bangui, et plaçait Michel Djotodia au pouvoir.
Le numéro 2 de la milice, Noureddine Adam, devenait ministre de la Sécurité et nommait Mahamat Saïd à la tête de l’Office de répression du banditisme. C’est donc à ce poste qu’il aurait commis les tortures et les persécutions reprochés par la procureure. L’enquête est toujours en cours, a précisé cette dernière, suite à l’arrestation, et d’autres responsables de la Seleka sont attendus devant la CPI. ACP/ZNG/KJI