Kinshasa, 21 mars 2021 (ACP).- Au total près de 2,5 millions d’électeurs Congolais de Brazzaville étaient appelés aux urnes dimanche 21 mars 2021 pour élire un nouveau président parmi les sept adversaires en lice, dont le sortant Denis Sassou-Nguesso, alors que l’un des candidats à la course Guy Brice Parfait Kolélas atteint de la pandémie de Covid-19 a été admis dans un hôpital de la capitale congolaise samedi, ont annoncé le même jour les médias locaux.
De 2,5 millions d’électeurs qui étaient attendus aux urnes, il y avait avant eux, environ 60 000 agents de la force publique avaient accompli leur devoir mercredi dernier. Les électeurs qui n’ont pas reçu leurs cartes à domicile peuvent les retirer à l’entrée du bureau de vote, selon le ministère de l’Intérieur.
Les 5 700 bureaux de vote qui étaient ouverts entre 7 heures et 18 heures. Aucun problème de matériel électoral ne s’est posé. Tout a été bien mis en place, a assuré une source à la Commission nationale électorale indépendante.
Le scrutin s’est déroulé avec moins d’observateurs que prévus. Du côté des observateurs nationaux, ils étaient près d’un millier sur le terrain dimanche, avait indiqué l’un des vice-présidents de la commission électorale. Cela aurait pu être beaucoup plus si l’Eglise catholique ne s’était pas vu refuser l’accréditation des quelques 4 000 observateurs qu’elle a formés et pensait déployer.
Du côté des internationaux ont été présents une vingtaine d’observateurs de l’Union africaine, moins que prévu en raison de la pandémie de Covid-19. Ils étaient répartis entre Brazzaville, Ouesso, le Niari, la Sangha et le Pool. Il y a eu aussi une trentaine d’observateurs de la CIRGL ainsi qu’une équipe de la CEEAC. Tous étaient venus récemment, pour des missions dites «de court terme», et non pour une observation de l’ensemble du processus.
L’Union européenne, elle, n’a pas déployé de mission, faute d’avoir été saisie d’une requête formelle des autorités congolaises. Pour ce qui est des diplomates en poste à Brazzaville, peu d’ambassades ont sollicité une accréditation. Ce genre d’observation n’était que peut partielle, a expliqué un diplomate qui pointait aussi la crainte de certaines chancelleries.
Sur le plan sécuritaire, le climat qui a entouré ce scrutin paraît cependant moins lourd qu’il y a cinq ans. Cette semaine, le pasteur Ntumi, ex-chef rebelle du Pool, théâtre d’une guerre civile au lendemain de dernière présidentielle a lancé un appel à la paix. Sans soutenir aucun candidat cette fois il a estimé que cette élection ne doit pas être une occasion de remuer le couteau dans la plaie pour la division. ACP/CL/May