Kinshasa, 08 octobre 2023 (ACP).- Les libériens sont attendu aux urnes ce mardi 10 octobre 2023 pour départager les deux principaux candidats du scrutin présidentiel, Georges Weah et Joseph Boakai, a appris l’ACP dimanche de source gouvernentale libérienne.
« Lors de cette campagne, Georges Weah, le président sortant, a mis l’accent sur son bilan : pendant six ans, il s’est concentré sur la réhabilitation des routes. Sur le plan de l’éducation, le gouvernement a pris en charge les frais d’inscription des étudiants dans l’enseignement public et veut continuer ses réformes », a souligné Rennie Ledgerhood, le ministre de l’Information et cadre de son parti le CDC, le Congrès pour le changement démocratique.
De son côté, le principal challenger de Weah, l’ancien vice-président, Joseph Boakai, qui est soutenu par une large coalition dans laquelle figure Prince Johnson, ancien chef de guerre et ancien soutien de Georges Weah à l’élection de 2017, a affirmé vouloir rétablir la bonne gouvernance : « Nous voulons constituer une équipe intègre, capable de lutter contre la corruption, et rétablir l’État de droit : le système judiciaire, le pouvoir législatif et l’exécutif devront tous respecter l’État de droit. Et nous allons ainsi rétablir la justice dans le pays », a-t-il assuré de son côté.
« Le président veut continuer de construire plus de routes, qui devraient aboutir à l’enrichissement de nos citoyens. Il veut apporter plus d’électricité et que cela soit accessible aux Libériens. Il veut continuer sa politique pour toucher les jeunes », a-t-on affirmé.
Cette semaine, ces deux leaders ont été reçus par des hauts responsables de l’ONU, de la Cédéao et de l’Union africaine, qui leur ont demandé de respecter leurs engagements à tenir une attitude républicaine à l’issue du scrutin.
En respectant, notamment, les qui leur ont demandé de respecter leurs engagements à tenir une attitude républicaine à l’issue du scrutin. En respectant, notamment, les procédures légales en cas de contestation des résultats.
L’ONU et de la Cédéao en mission d’apaisement
A quelques jours avant les élections (sénatoriale, parlementaire et présidentielle) plusieurs institutions internationales on jouait la carte de l’apaisement et de la prévention.
Une mission conjointe des Nations unies et de la Cédéao a appelé les leaders politiques à la retenue, afin d’éviter des tensions au moment du vote et surtout à l’annonce des résultats.
Le premier point d’observation a concerné les préparatifs du scrutin.
Selon la mission d’observation de la Cédéao, en juillet dernier, la Commission nationale des élections n’inspirait pas confiance aux électeurs. Mais depuis, des correctifs ont été apportés, a constaté cette mission.
Le second point a consisté à l’attitude des leaders politiques, qui pour certains, suscite une certaine inquiétude. Des discussions ont été menées avec les principaux candidats afin d’atténuer les tensions.
«Nous avons constaté des incidents liés à des discours incitant à la violence. Au cours de nos rencontres, nous avons appelé à la modération, a affirmé le Prof. Attahiru Jega, le chef de la mission d’observation de la Cédéao. Nous avons demandé aux leaders politiques de respecter leurs engagements à être pacifique, à adopter une démarche constructive et à respecter les procédures électorales. Nous leur avons demandé de s’assurer que leurs partisans en feront de même. »
Cette mission a aussi rencontré les forces de police, qui ont augmenté leurs effectifs pour assurer la sécurité en marge de ce scrutin.
Aux côtés de l’ONU, la Cédéao demande l’ouverture d’une enquête concernant les violences survenues dans le comité de Lofa la semaine dernière. ACP/C.L.