Kinshasa ;13 avril 2022 (ACP)- La Haute cour militaire, siégeant en matière répressive, au second degré , a confronté le commissaire supérieur principal Mbayo walenge, ancien président du collège des conseillers juridiques de l’ inspecteur général de la police, John Numbi, en 2010 et le commissaire principal Paul Mwilambwe, technicien en charge des cameras de surveillance de l’inspection générale.
Cette confrontation a été faite, mercredi, lors d’une audience de réouverture du débat tenue en chambre foraine à la prison de Ndolo, dans l’ affaire ministère public/partie civile Chebeya contre les prévenus Paul Mwilambwe, Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Migabo, accusés de détournement d’ armes et munitions de guerre, assassinat, association des malfaiteurs, terrorisme et désertion simple.
Elle visait à connaitre la présence ou non de Paul Milambwe au domicile de Mbayo, le 11 juin 2010, alors qu’il était recherché par la justice pour le double assassinat de Chebeya et Bazana.
Déposition de Mbayo Walenge
Dans sa déposition, Mbayo Walenge a indiqué avoir connu Paul Mwilambwe en tant que membre du cabinet de John Numbi et nié l’avoir invité, par téléphone à son domicile, sur l’avenue victoire à Matonge, le 11 juin 2010, où il avait été reçu par sa femme, avant d’être conduit au domicile de Douglas Nkulu à la cité Maman Mobutu, le soir du même jour, pour y être séquestré pendant trois jours.
Il a, par ailleurs soutenu que sa femme n’était même pas à Kinshasa parce qu’elle était allé au deuil de sa petite sœur à Lubumbashi, depuis le mois d’avril, et y avait passé trois mois.
Pour sa part, Paul Mwilambwe a confirmé ses allégations faites aux audiences précédentes faisant état qu’il avait passé toute la journée du 11 juin 2010, au domicile du commissaire principal Mbayo soit de 8 heures à 18 heures et qu’il avait été reçu par sa femme.
De son coté, le ministère public a soutenu que Paul Mwilambwe est non seulement cohérent, mais aussi constant dans sa déposition et que le commissaire supérieur principal Mbayo ne fait que rejeter les faits, avant d’ajouter que si Paul Milambwe a cité Mbayo, c’est par rapport à la narration des faits et que ce qu’il dit est le reflet d’une réflexion intellectuelle.
« Nous sommes devant une situation confuse du fait que le renseignant du jour ne fait que dérouter la cour », a soutenu la défense de Mwilambwe.
La haute cour a renvoyé la prochaine audience à huis clos, au vendredi 15 avril prochain en son siège, au nouveau palais de Justice , afin d’auditionner de nouveau les renseignants Général Ponde, Mike Mikombe, Consul Numbi, Douglas Nkulu, Mbayo Walenge, avant de demander aux parties au procès de préparer leurs observations sur la réouverture du débat sur l’infraction de désertion simple mise à charge de Paul Mwilambwe. ACP/