Kinshasa, 05 juillet 2024 (ACP).- Des révélations ont été faites, vendredi, par Marcel Malanga, fils du chef des présumés auteurs du coup d’État étouffé le 19 mai à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, lors de la poursuite d’audition des prévenus devant le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe.
« Je n’ai tiré sur personne. J’ai vu mon père tiré sur Kevin Tamba qui se retrouvait dans la voiture grise. Je n’ai pas tiré sur quelqu’un la nuit du 18 mai 2024», a-t-il déclaré.
Appelé à la barre, Marcel Malanga a décrit les circonstances qui l’ont amené à arriver en République démocratique du Congo.
« Je suis venu au Congo, visiter mon père que je n’avais pas vu depuis 2021», a-t-il répondu au Tribunal qui lui a demandé le but pour lequel lui et son père sont arrivés en RDC.
Quant à leur intrusion dans le Palais de la Nation, résidence officielle du Président de la République, il a affirmé de ne pas connaître le pourquoi de leur présence en ce lieu en tenue militaire et armes à la main.
«Je ne parle pas le Lingala. Je n’arrivais pas à comprendre mon père qui donnait des ordres qu’en Lingala. Moi, je suivais le mouvement. Je suivais les ordres de mon père. Si je ne le faisais pas, mon père allait me tuer », a-t-il rétorqué, indiquant que « Taylor », un sujet américain, pilotait le drone avec son père qui fut le chef des assaillants.
« En parlant de Félix Tshisekedi, je pensais que mon père parlait d’un sujet Lambda, je ne savais pas qu’il s’agissait du Président de la République. Il y a beaucoup d’innocents qui ont été traînés devant vous. Je n’ai jamais vu parmi les hommes de main de mon père, Monsieur Jean Jacques Wondo et toutes les autres femmes….elles sont des serveuses au restaurant Momo », a-t-il conclu.
Après l’interrogatoire de Marcel Malanga, s’en est suivi celui d’un autre américain nommé Benjamin Zalman. Ce dernier a révélé avoir connu le chef des assaillants Christian Malanga depuis 2013 à Washington, dans un forum économique. Ils se sont ensuite revus à Swaziland en 2020. « Il m’a donné l’opportunité d’obtenir une licence minière au Mozambique. Avec Christian, on ne parlait que business », a-t-il dit.
A propos de leur incursion au Palais de la nation, le prévenu Zalman a dit avoir été pris par force sans son consentement. «Je n’ai joué aucun rôle dans le coup d’État étouffé. Je pensais d’ailleurs à m’enfuir tellement que j’avais peur », a-t-il déclaré.
La poursuite de l’instruction dans l’affaire Coup d’État étouffé est renvoyée au Lundi prochain. ACP/