Kinshasa, 21 oct. 2023 (ACP)- Les avocats du journaliste congolais Stanis Bujakera, ont sollicité vendredi, une contre-expertise sur les pièces à conviction qui fondent l’accusation de leur client lors de l’audience du tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, en République démocratique du Congo, en audience foraine, à la prison de Makala. « On a instruit sur les pièces à conviction qui fondent les préventions : la falsification de sceau et l’usage de faux qui, d’après le ministère public, est contrefait.
Nous avons exigé notre contre-expertise par rapport à l’expertise du ministère public », a déclaré Me Kabengele, avocat conseil de Stanis Bujakera. « Jusque-là le tribunal s’est réservé d’encaisser notre demande en pensant que ce n’est pas encore opportune. Le moment venu, le tribunal pourrait accéder à notre demande. C’est dans cet état de procédure que l’audience a été remise à deux semaines », a-t-il ajouté. Pour sa part, Me Ndikulu Yana, porte-parole du collectif d’avocats de Stanis Bujakera a expliqué en ces termes : « le ministère public a estimé que c’est Stanis Bujakera qui a fabriqué le faux sceau alors que nous avons estimé qu’il devait y avoir une comparaison avec un spécimen officiel de l’Agence nationale de renseignement (ANR) pour qu’on puisse déterminer que c’est réellement un faux, puisqu’il n’y a pas d’éléments de comparaison pour permettre au ministère public de dire que réellement c’est un faux sceau ».
« Nous continuons de dire que ce n’est pas notre client qui l’a fabriqué », a-t-il ajouté. L’audience a été renvoyée au 03 novembre prochain. Arrêté le 8 septembre dernier à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, Stanis Bujakera est accusé de faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat, propagation de faux bruits, et transmission de messages erronés et contraires à la loi. Stanis Bujakera a été conduit à la prison de Makala le 15 septembre dernier et sa détention avait été confirmée pour 15 jours pour des besoins d’enquête par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe. Depuis, aucune nouvelle décision pour renouveler sa détention avait été prise, ce qui selon ses avocats la rend irrégulière.ACP/