Kinshasa, 2 novembre 2021 (ACP).- Les parties prenantes au procès de l’activiste pro-démocratie, Rossy Mukendi contre la commissaire supérieur Carine Lokeso ont demandé à la Cour militaire de Kinshasa-Matete d’engager des poursuites contre le témoin Alexis Mukenge wa Mukenge pour « faux témoignages », au cour de l’audience foraine tenue lundi, dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo.
Siégeant en matière pénale, la Cour militaire de Kinshasa-Matete a auditionné le témoin Alexis Mukege wa Mukenge, chargé des renseignements au sous commissariat Mole, non loin de la paroisse Saint Benoit où Rossy Mukendi avait trouvé la mort, dans la commune de Lemba.
Ce témoin a été présenté par la commissaire supérieur Carine Lokeso comme étant la personne qui a arrêté l’auteur du tir qui a causé la mort de l’activiste pro-démocratie.
Celui-ci a fait une déposition truffée d’incohérences et opposée à ses propres déclarations faites en 2018 lors de l’instruction préjuridictionnelle.
Des versions contradictoires sur les circonstances et le moment de l’assaut lancé par la commissaire supérieur Carine Lokeso ont poussé les parties à demander à l’unanimité l’ouverture des poursuites contre ce témoin.
Celui-ci sera confronté à la prochaine audience fixée à la huitaine, avec d’autres témoins dont le commandant du sous commissariat Molo.
La commissaire supérieur de la police nationale Carine Lokeso et son coaccusé, le brigadier en chef Tokis Nkumbo, sont poursuivis pour violation des consignes et meurtre de l’activiste pro-démocratie, Rossy Mukendi lors d’une marche organisé en 2018 par le Comité laïc de coordination (CLC) contre le glissement dans l’organisation des élections qui devaient conduire au départ du président Joseph Kabila, rappelle-t-on. ACP/