Processus électoral : l’appropriation des recommandations de la société civile préconisée aux jeunes leaders

Kinshasa, 04 juin 2025 (ACP).- L’appropriation des recommandations formulées par la  société civile pour les réformes électorales et institutionnelles étaient au centre  d’échanges entre les jeunes leaders et la Coalition pour les réformes électorales (CREC), mercredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

«Nous invitons les jeunes leaders, parties prenantes à s’approprier ses recommandations formulées par les experts afin d’être  des relais auprès de la population. Nous comptons sur ces activistes de la société civile et le  mouvement citoyen pour qu’ils sensibilisent à leur tour les populations à la base pour qu’au moment venu, ces populations revendiquent ces recommandations selon les règles de la démocratie, sans violence ni injures,  dans le respect mutuel», a dit Raphaël Ouattara, coordonnateur du Projet d’appui à la coalition pour l’observation nationale des élections au Congo (Paconec).

Selon M. Ouattara, cette activité s’inscrit dans une série de rencontres d’échanges avec les parties prenantes et la coalition de la société civile pour les réformes institutionnelles et électorale. Il a indiqué que la série d’échanges organisée par  la Coalition pour les réformes électorales (CREC) et son partenaire technique Democracy Reporting International (DRI) avec les parties prenantes au processus électoral sur les recommandations de réformes préconisées par la société civile se poursuit.

«Ces réformes visent à améliorer le cadre juridique des élections en République démocratique du Congo. Nous avons rencontré en premier lieu ceux qui sont responsables de la qualité des élections en RDC, c’est-à-dire les institutions d’appui à la démocratie, au premier rang desquelles la Céni. Nous avons  confronté le rapport de la Céni sur son auto évaluation et les recommandations de la société civile  sur la performance de celle-ci ; nous avons identifié les points de convergence et les points de divergences», a ajouté M. Ouattara.

La rencontre avec les jeunes leaders avait comme objectif de les faire comprendre le cheminement qui a permis d’arriver à ces recommandations et de s’en approprier pour relayer à la base, car nombreux ont pris part à la rédaction de ce vade-mecum et  ont observé les élections depuis 2006. 

Le niveau des recommandations qui sont formulées par la société civile congolaise n’est pas à sous-estimer, elles ont été enrichies par des recommandations faites par le Centre Carter qui a déployé une mission internationale, des recommandations faites par la mission d’appui de l’Union européenne qui a une expérience comparative d’autres pays. C’est à la fois les réalités rencontrées sur le terrain, mais à la fois les standards en matière d’élections démocratiques qui sont contenus dans le vade-mecum.

«Les échanges avec les parties prenantes au processus électoral sur les recommandations de réformes préconisées par la société civile se poursuit avec la jeunesse partie prenante de premier rôle dans les processus électoraux, car c’est elle qui mobilise, qui vote et qui veille à la justice et à l’équité des opérations», a dit le coordonnateur de Paconec, avant d’indiquer que pour une appropriation des problématiques qui entravent les processus électoraux en RDC, la jeunesse conviée pourra comprendre et porter les solutions préconisées par la société civile sous forme de recommandations de réformes électorales et institutionnelles.

S’adressant aux jeunes, M. Ouattara a souligné que «nous vous apportons ces recommandations pour solliciter de vous un soutien. Vous êtes une des parties prenantes, c’est important que vous vous appropriez ce travail afin de confronter vos recommandations à celles des autres parties,  vous êtes invités à sensibiliser l’opinion sur le travail qui est fait pour améliorer le processus électoral de 2028».

Par ailleurs,  Mme Jacky Kitoga, membre  effectif du Secrétariat technique de la résolution 2250 (résolution des Nations Unies qui parle de la jeunesse, paix et sécurité),  a félicité  les organisateurs et la coalition pour avoir  travaillé ce document en partant de 45 recommandations mutualisées pour les regrouper  en 10 recommandations stratégiques.

Elle  espère que ces recommandations vont  rencontrer qui de droit pour que la RDC ait un scrutin qui ne va pas rencontrer des problèmes d’ordre logistique et  organisationnel.

Cependant, elle soutient la recommandation en rapport avec les femmes et les jeunes, cette catégorie minoritaire qui doit participer à  tous les niveaux, non  seulement se mettre  autour de la table, mais bien plus que leurs recommandations soient prises en compte. ACP/ C.L

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