Kinshasa 09 mai 2021 (ACP).- Le tout premier rapport sur l’état des territoires de vie, de l’échelle locale à l’échelle mondiale, des peuples autochtones et communautés locales sera publié le 20 mai prochain, a annoncé le Consortium des territoires conservés par les peuples autochtones et les communautés locales (APAC), dans un communiqué parvenu, vendredi, à l’ACP.
Selon la source, le rapport 2021 coécrit par des dirigeants communautaires et des organisations qui les représentent, à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité, célébrée le 22 mai de chaque année sur les territoires de vie, met en évidence 17 exemples inédits des contributions apportées par les peuples autochtones et les communautés locales à la diversité de la vie sur « Terre ».
La source indique que c’est grâce à leurs systèmes de gouvernance et leurs pratiques culturelles de la réintroduction d’espèces gravement menacées dans une petite communauté chinoise, il y a eu conservation de centaines de milliers d’hectares de forêt tropicale et de bassins versants en Amazonie.
Le communiqué met en avant certains exemples les plus remarquables en termes d’initiatives communautaires et de reconnaissance politique et juridique des droits des peuples autochtones et de la conservation menées par les communautés, dans divers contextes nationaux.
Il présente également l’analyse mondiale la plus récente sur la contribution des peuples autochtones et des communautés locales à la conservation de la planète, réalisée en collaboration avec le Centre mondial de surveillance de la conservation de la nature du PNUE. Ce rapport auquel fait allusion le communiqué vient enrichir une littérature sur le rôle central des peuples autochtones et des communautés locales dans les efforts de conservation menés de l’échelle locale à l’échelle globale.
Le document souligne également l’importance capitale de reconnaissance et de respect des droits de ces communautés, en particulier ceux qui ont trait à leurs terres et territoires collectifs et à leurs modes de vie autodéterminés et de promouvoir leurs visions et priorités pour les générations actuelles et à venir.
La contrepartie nécessaire pour une reconnaissance et un soutien effectifs est de mettre fin aux menaces et aux violences menées à l’encontre des communautés et de leurs territoires, en particulier celles exercées par les secteurs industriels responsables de la perte de la biodiversité et celles liées aux mesures de conservation top-down, insiste la source. Un résumé présentant les principales recommandations et des principes d’action est adressé aux décideurs politiques impliqués dans la négociation du Cadre mondial pour la biodiversité, post 2020, en vue de contribuer à façonner la législation et les politiques de conservation pour les dix années à venir.
Une autre caractéristique importante de ce rapport, ajoute le communiqué, est que les auteurs des études de cas locales et nationales sont originaires des pays concernés et ont travaillé en étroite collaboration avec les communautés gardiennes pendant de nombreuses années. Le Consortium APAC est une association mondiale, qui regroupe actuellement 178 organisations de base ainsi que 421 membres d’honneur appartenant aux peuples autochtones et aux communautés locales qui oeuvrent en faveur des droits collectifs, de la justice et de l’équité en matière de conservation.
ACP/Fng/nig