Kinshasa, 24 juillet 2024 (ACP).- La possibilité pour la République démocratique du Congo et la République Fédérale du Brésil d’avancer sur des dossiers de coopération bilatérale déjà mis en œuvre et à venir, a été analysée mercredi à Kinshasa, lors d’un échange au ministère des Affaires étrangères.
« On a une grande possibilité de coopération et un potentiel immense à développer. Il est question de trouver les voies et moyens pour avancer sur différents dossiers », a déclaré Roberte Parente, ambassadeur du Brésil en RDC, au sortir de l’entretien avec Thérèse Wagner Kayikwamba, ministre d’État aux Affaires étrangères.
Le diplomate brésilien a dit avoir mis en exergue, la détermination de Brasilia, partenaire disponible aux conditions démographiques et géographiques similaires à celles de la RDC, de renforcer les liens qui les unissent et diversifier les secteurs de développement en vue d’une émergence économique profitable aux deux nations et à leurs populations respectives.
La RDC avait signé en novembre 2022 à Bali, en Indonésie, une déclaration conjointe avec le Brésil et le pays hôte, sur la préservation des trois bassins tropicaux du Monde, à savoir le Bassin du Congo, ceux de l’Indonésie et de l’Amazonie (BIC). Ce partenariat stratégique est destiné à atteindre des Objectifs de développement durable en octroyant davantage de capacité de négociation de crédit carbone à ces trois pays.
Le Président Félix Tshisekedi avait, lors de sa dernière rencontre avec son homologue brésilien, rappelé le rôle-clé joué par la RDC dans les changements climatiques et annoncé la tenue, à Kinshasa, du sommet trilatéral sur la préservation des forêts tropicales.
Les présidents Congolais et Brésilien avaient jeté en août 2023 les bases d’une coopération bilatérale multisectorielle en marge du sommet d’Amazonie à Belém.
De son côté, le Président Lula da Silva avait donné son accord de principe et sollicité un peu plus de temps de préparation au sujet du sommet trilatéral de Kinshasa, dont la date exacte sera confirmée par voie diplomatique après concertation des experts des trois pays concernés (RDC, Brésil et Indonésie).
Au cours du dernier sommet de deux jours au Brésil, le Chef de l’Etat congolais avait démontré, dans un exposé, les atouts de la RDC à constituer un ‘‘pays-solution’’ aux problèmes de changement climatique, avec notamment ses 150 millions d’hectares de forêts.
La RDC compte, en plus, des vastes étendus de tourbières, couvrant environ 101. 500 Km2 du territoire national et une capacité d’absorption de carbone qui se chiffre à près de 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an, soit 4% des émissions mondiales.
Enfin, les tourbières du pays constituent un stock naturel de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone, l’équivalent de plus de deux ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont affirmé les experts.
En 1972, le Brésil avait ouvert son ambassade à Kinshasa. En 1974, la République démocratique du Congo va ouvrir à son tour, son ambassade à Brasilia. ACP/