Kinshasa 13 septembre 2024 (ACP).- Les animateurs des entités territoriales décentralisées et déconcentrées de la République démocratique du Congo ont été appelés vendredi, à veiller aux mouvements migratoires de la population pour contribuer notamment à la prévention contre la criminalité, par le Chef de l’Etat lors du 13ème Conseil des ministres.
« Le président a commencé par rappeler l’un des rôles majeurs que sont appelés à jouer les animateurs des entités territoriales décentralisées et ceux des entités territoriales déconcentrées en ce qui concerne le recensement des logements ainsi que l’identification et la gestion des mouvements migratoires de la population et des résidents dans leur milieu de vie respectif», a fait savoir Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement, lors de la lecture du compte rendu du conseil des ministres à la télévision nationale.
Dans le cadre de la territoriale et de l’état civil, a-t-il poursuivi, ces différents animateurs sont appelés à jouer un rôle déterminant dans l’encadrement de la population en coopérant avec les services appropriés des ministères de l’Intérieur et de la Justice pour identifier correctement leurs administrés en vue de contribuer à aider les services de la police, de la migration, de défense et de sécurité, à veiller aux mouvements migratoires et aux changements des résidences.
« Cela, pour contribuer notamment à la prévention contre la criminalité ou tout autre forme de fléau qui s’installe illégalement sur notre territoire pour des activités de déstabilisation de l’ordre établi», a souligné le président Tshisekedi, cité par le ministre de la Communication et médias.
Patrick Muyaya a également indiqué que le chef de l’Etat congolais a insisté sur le rappel du rôle notamment des bourgmestres, des chefs des quartiers, des chefs des rues, des chefs des villages et des responsables des services de la population dans l’identification et la gestion des administrés.
« Eu égard au prescrit de la loi numéro 08/012 du 31 août 2008 portant principes fondamentaux relatif à la libre administration des provinces, le président de la République a de manière spécifique parlé du rôle des bourgmestres, des administrateurs des territoires, des chefs des secteurs et chefferies, des chefs des quartiers, des chefs des groupements et des chefs des villages, cette tâche s’étend même aux chefs des rues pour mieux situer les résidents. Ainsi que cela se passe dans tout Etat moderne, tout changement de résidence ou acte lié à l’état civil doit être signalé et enregistré auprès des autorités locales compétentes », a lu le porte-parole de l’Exécutif national.
Il a ajouté que ces mesures ont un impact certain sur la tranquillité sociale et même sur la santé publique, avant de révéler que le président de la République a engagé le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, le ministre délégué près le ministre de l’Urbanisme et habitat en charge de la politique de la ville en collaboration avec les gouverneurs des provinces à instruire tous les services étatiques et leurs animateurs des Entités territoriales décentralisées ou déconcentrées sur la compétence de veiller scrupuleusement à l’application de ces mesures conformément aux prescrits légaux et réglementaires.
Le ministre d’Etat ministre du Budget va également être associé pour traiter les questions liées à leur budget, a-t-on appris en outre.
Des questions sur le plan économique, judiciaire, politique, diplomatique, social et sécuritaire revues
Par ailleurs, cette réunion du conseil des ministres présidée par le chef de l’Etat, a traité également plusieurs questions notamment le plan économique, judiciaire, politique, diplomatique, social et sécuritaire.
Le ministre Muyaya a fait savoir que le gouvernement a passé en revue la réunion interinstitutionnelle tenue dans le cadre de la mobilisation de toutes les institutions de la République face aux défis auxquels le pays est confronté.
Cette réunion a permis de passer en revue d’importantes questions sur le plan économique, judiciaire et juridique, politique diplomatique, social et sécuritaire, a-t-il argumenté.
Sur le plan économique, Patrick Muyaya a indiqué, qu’il a été souligné entre autres : la nécessité pour les institutions de fédérer leurs efforts en vue de procéder aux réformes essentielles susceptibles de transformer en profondeur l’économie afin d’assurer un développement durable et inclusif de notre pays.
Quant au plan judiciaire et juridique, le porte-parole du gouvernement a révélé, qu’après avoir fait un tour d’horizon sur les défis majeurs auxquels est confronté actuellement le secteur de la justice, le président Tshisekedi a insisté sur la nécessité de renforcer l’Etat de droit et la sécurité juridique en insistant par exemple sur l’établissement d’un cadre juridique strict d’encadrement de saisie, sur la mise en place d’un système d’enregistrement foncier fiable et accessible à tous.
Au plan politique, le ministre Patrick Muyaya a fait savoir que le gouvernement a abordé des points cruciaux pour la consolidation de la démocratie et le bon fonctionnement des institutions qui doivent, a-t-il dit, de manière constructive poser des actes d’un avenir stable et prospère pour le pays.
« Sur le plan diplomatique, le renforcement des capacités opérationnelles de nos diplomates a été évoqué comme un élément catalyseur dans l’attraction des investisseurs dans la communication de l’image du pays, la prospective stratégique au regard des grandes questions du monde qui permettra à la République Démocratique du Congo de renforcer son influence sur la scène internationale et mieux défendre les intérêts de ses citoyens», a rapporté le ministre Muyaya.
Sur le plan social, Patrick Muyaya a noté que la préservation du pouvoir d’achat des ménages surtout les plus vulnérables, la poursuite et la consolidation de la gratuité de l’enseignement de base, ont été parmi les points évoqués, auxquels il faut ajouter la régulation des prix de produits de première nécessité, le soutien aux petites et moyennes entreprises, la promotion de l’agriculture familiale pour améliorer la sécurité alimentaire et augmenter les revenus des ménages ruraux.
Enfin, sur le plan sécuritaire, il a été évoqué la nécessité d’avoir une approche globale et coordonnée pour faire face aux défis sécuritaires auxquels la République Démocratique du Congo est confrontée.
« Les renforcements des capacités de nos forces de défenses et de sécurité demeurent un atout majeur pour promouvoir la paix, la réconciliation et pour gagner la confiance des populations. Madame la Première ministre a été chargée de s’assurer de l’intégration des contributions des différents présidents des chambres parlementaires et du président du conseil supérieur de la magistrature à l’action du gouvernement», a conclu le porte-parole du gouvernement.
ACP/C.L.