Kinshasa, 07 mai 2023 (ACP).- Le gouvernement de la République démocratique du Congo(RDC) a libéré les moyens financiers nécessaires, pour un rapatriement rapide des Congolais bloqués au Soudan à la suite des affrontements, a appris l’ACP du ministère des Affaires étrangères.
« Sur décision du gouvernement de vendredi 05/05/023, moyens déjà disponibles et équipe conjointe 2 experts Minaffet et Minasociales se rendra dès lundi 08/05 en Égypte travailler avec Amba/RDC-Égypte pour rapatriement rapide de 350 Congolais bloqués au Soudan », a lu dimanche l’ACP dans le compte Twitter du vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Au moins 350 Congolais vivant dans ce pays sont concernés par ce rapatriement qui a été évoqué, par ailleurs, lors de la quatre-vingt-dix-septième réunion du conseil des ministres du vendredi dernier.
« Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères a informé le Conseil de la situation de nos compatriotes bloqués au Soudan. Ils sont environ 350 qui doivent quitter ce pays en proie aux affrontements», avait dit le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement au point relatif aux notes d’information.
Il avait rassuré, à propos, que nos Ambassadeurs au Kenya et au Caire ont été mobilisés pour leur apporter l’assistance nécessaire et leur permettre de quitter ce pays.
« Le ministère des Affaires étrangères et Francophonie de la République démocratique du Congo suit avec intérêt l’évolution de la situation sécuritaire en République du Soudan et les efforts diplomatiques en cours, pour le retour de la paix », avait par ailleurs indiqué ce ministère, concernant cette crise, dans un communiqué de presse du 25 avril dernier.
Les affrontements au Soudan
Depuis le 15 avril, les affrontements ont fait plus de 700 morts et 5 000 blessés au Soudan, selon un comité de médecins cité par des médias internationaux, tandis que l’aide humanitaire arrive au compte-gouttes.
Dimanche, les combats ont fait rage à Khartoum, la capitale, mais également à Nyala, la capitale de l’État du Darfour-sud, entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires du général Hamdane Daglo.
Pendant ce temps, il se tenait à Jeddah, en Arabie Saoudite, des pourparlers pour aboutir à une éventuelle trêve.
Près de 10.000 personnes, ont rejoint la Centrafrique, fuyant la guerre, selon l’ONU.
À Port-Soudan, sur la côte épargnée par les violences, l’ONU et de plus en plus d’ONGs tentent de négocier l’acheminement de cargaisons d’aide vers Khartoum et le Darfour où les hôpitaux et stocks humanitaires ont été pillés et bombardés.
Au-delà des victimes directes, ce conflit fait progresser le fléau de la faim, plus de 2 millions de personnes pourraient souffrir de malnutrition d’ici six mois, prévient l’ONU.
Plusieurs pays ont rapatrié leurs ressortissants du Soudan.
ACP/