Kinshasa, 10 avril 2025 (ACP).- Des projets structurants, pour en finir durablement avec la guerre d’agression rwandaise, ont été proposés au futur gouvernement par un corps de scientifiques congolais, reçu aux Consultations politiques, selon un communiqué reçu jeudi à l’ACP.
« Parmi les propositions présentées au Conseiller spécial figurent notamment un ensemble de projets structurants pour mettre fin durablement à la guerre dans l’Est de la RDC », a–t-on lu dans le communiqué de presse du Corps d’élites scientifiques de l’Union pour la démocratie et le progrès social (CES-UDPS).
Selon ce document, publié au lendemain de la rencontre du Conseiller spécial du Chef spécial du Président de la République avec le CES-UDPS, cette structure a particulièrement fait le rappel d’un projet défendu et porté depuis 2021 par elle, à savoir la création d’un Fonds national de gestion de catastrophes, encore en souffrance.
« La délégation a exprimé le regret que ce projet n’ait pas été mis en œuvre, soulignant que certaines tragédies comme les inondations récentes auraient pu être atténuées si cette initiative avait été prise en compte », a indiqué la source.
Alors que les consultations politiques qui viennent de s’achever visent principalement à jeter les bases d’un futur attelage gouvernemental, « la délégation du CES-UDPS a souhaité orienter les échanges autour de propositions concrètes et patriotiques susceptibles de répondre aux défis majeurs que traverse notre pays, à savoir : son développement et son industrialisation qui sont le socle d’une véritable cohésion nationale », a-t-on encore lu.
Le CES-UDPS a remis au Conseiller spécial sa proposition d’un programme de gouvernement axé sur des actions concrètes visant la mise en œuvre effective des six engagements du Président de la République, accompagné de propositions sur la forme du gouvernement ainsi que les attributions des ministères.
La délégation en a aussi profité pour présenter au Conseiller spécial du chef de l’Etat le condensé, documents et références à l’appui, de ses analyses, réflexions et propositions découlant de plus de 120 présentations produites dans le cadre de ses grandes conférences et matinées scientifiques animées par des experts de divers domaines embrassant les aspects patriotiques, sociaux, économiques, bancaires, environnementaux, d’éducation, d’ingénierie, énergétiques, d’infrastructures, des forces armées, bref explorant tout ce dont un pays comme la RDC a besoin pour devenir une nation prospère, puissante et respectée.
Une équipe avec des membres aux compétences avérées
Concernant le point relatif à la configuration de ce futur gouvernement, la délégation du CES-UDPS a plaidé pour que ce dernier soit non seulement représentatif comme le veut la Constitution, mais aussi et surtout composé d’hommes et de femmes avec des compétences avérées et non supposées, et surtout qui doit être soumis à un régime évaluatif individuel.

« Car c’est cela qui a manqué jusqu’à ce jour, alors que dans l’un de ses discours sur l’état de la nation, Monsieur le Président de la République avait déjà exprimé le vœu de voir appliqué le principe de « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». (…) Aucun pays ne s’est développé sans la prise en compte de ses élites locales comme celles de la diaspora, bien identifiées avec un témoignage avéré », a renseigné la source.
Pour ce faire, le CES-UDPS a exprimé le vœu de voir chaque membre du gouvernement être nommé sur base d’une feuille de route spécifique à son poste, tirée des actions du programme du gouvernement et sur base de laquelle il sera évalué tous les 3 ou 6 mois, notamment via son projet de logiciel de suivi-évaluation des activés des entités dénommé « e-Landela (e-suivi) ». Par cette démarche, le CES-UDPS réaffirme son attachement à une participation responsable et constructive à la vie de la Nation, a conclu la source. ACP/JF