RDC: « Il n’y a pas de République forte, sans journalistes débout » (Félix Tshisekedi)

Kinshasa, 05 mai 2025 (ACP).-  « Il n’y a pas de République forte, sans journalistes débout », a déclaré  le Chef de l’État congolais,  en guise  de sensibilisation des professionnels des médias de la République démocratique du Congo  face à la désinformation, en cette période de guerre d’agression, lors d’une cérémonie  à  Kinshasa.

« (..) Il n’y a pas de paix durable sans liberté de la presse,  il y a pas démocratie  réelle sans pluralité de l’information. Il n’y a pas de République forte, sans journalistes débout. En cette journée solennelle,  je vous appelle à rester vigilants, solidaires et résolument engagés dans cette bataille essentielle pour la vérité,  la justice  et la dignité  du peuple  congolais », a exhorté Félix Tshisekedi, à l’occasion  de la Journée  mondiale  de la liberté  de la presse,  célébrée  le 3 mai de chaque année.

Le Président Tshisekedi a soutenu que le journaliste congolais vit dans une lutte permanente  contre la désinformation en ce temps de guerre d’agression rwandaise, en tant que principal produit négatif de l’Intelligence artificielle (IA),  en dépit de ses avantages  techniques.

« Jamais l’information n’a circulé aussi vite, jamais la désinformation n’a été aussi pernicieuse et jamais la frontière entre les deux n’a été aussi fine, alors que notre pays fait face à une agression extérieure brutale qui viole notre souveraineté. Il doit simultanément viser la question de la liberté d’écosystème, de la liberté de l’esprit. Faire face à une autre guerre, plus insidieuse, celle de la manipulation, de la propagande et du brouillage de la vérité », a-t-il  dit.

Pour Tshisekedi, « cette guerre de l’information, où la vérité est systématiquement prise pour cible, est exacerbée par l’irruption des technologies de rupture, telles que l’intelligence artificielle (IA), qui bouleverse en profondeur les modes de production et de diffusion de l’information ».

 L’IA,  bien qu’elle offre des opportunités extraordinaires pour les médias, des outils pour analyser des données complexes, ou produire des contenus plus rapidement, ou encore pour atteindre un public plus large, elle comporte aussi des risques majeurs, notamment celui de la désinformation, a estimé  Félix Tshisekedi,  en abordant sous le thème national  de cette journée : « le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle. Information et désinformation en temps de guerre d’agression rwandaise ».

Devoir de maintenir l’élan  des progrès enregistrés

Une vue des participants dans la salle

En outre, la presse de la République démocratique du Congo (RDC) a été encouragée par le Président Tshisekedi à poursuivre l’élan des progrès  enregistrés dans ce secteur, depuis son avènement à la tête du pays.

« Ces progrès sont le fruit d’un dialogue républicain fécond, d’un engagement collectif animé par la volonté de faire de la presse congolaise un véritable pilier de la démocratie et de cohésion nationale. J’en appelle donc à toutes les parties prenantes, poursuivons sans relâche cet élan de réforme amorcé depuis mon accession à la magistrature  suprême. Œuvrons ensemble pour qu’il porte davantage des fruits au service d’une presse réellement libre,  indépendante, éthique et professionnelle,  respectueuse des règles déontologiques,  des bonnes mœurs et des lois de la République », a déclaré le Président de République.

Le Chef de l’Etat congolais en a profité pour saluer l’entrée  en fonction de la nouvelle équipe dirigeante de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), qu’il considère comme partenaire privilégié du Gouvernement, pour relever les défis cruciaux du secteur.

Il a également évoqué le devoir mutuel entre le Gouvernement et  les professionnels  des médias, à  œuvrer  pour que la liberté  de la presse, une des priorités de son programme d’action depuis le premier  mandat, soit un véritable pilier de la démocratie et source d’épanouissement des journalistes.

D’où  son appel aux professionnels des médias  congolais  à se constituer en véritables gardiens de la mémoire collective et en acteurs de la cohésion nationale, surtout à  servir de « porte-voix du peuple congolais »,  à  l’échelle internationale.

« Je vous appelle  à être des véritables gardiens de la mémoire collective, des sentinelles de la vérité. Votre action doit contribuer à la cohésion nationale », a insisté le Président Tshisekedi.

 Précédemment, dans son allocution, le Président Tshisekedi avait salué la mémoire des anciens journalistes disparus, tombés dans l’exercice de leur apostolat.

« Leur héroïsme silencieux, leur intégrité exemplaire et leur quête inlassable de vérité enrichissent notre conscience collective et renforcent notre devoir commun de défendre la liberté d’expression », a-t-il dit, invitant l’assistance à un bref recueillement.

ACP/JF

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