RDC: initiative pour le renforcement du respect des droits humains dans les entreprises

Kinshasa, 21 novembre 2023 (ACP).- L’initiative pour le renforcement du respect des droits humains dans les entreprises en République démocratique du Congo (RDC) a été au centre des échanges entre les institutions congolaise et danoise des droits de l’homme, a-t-on appris mardi de source officielle.

« On s’intéresse beaucoup à la question des entreprises et au respect des droits humains. Nous sommes en RDC pour explorer comment on peut soutenir les acteurs locaux, y compris la CNDH, à mettre en place des initiatives pour renforcer le respect des droits humains dans les entreprises », a déclaré Elin Wrzoncki, directrice du département des droits humains, entreprises et technologies de l’Institut danois des droits de l’homme.

« Cela devrait se faire dans le cadre de la transition énergétique, en ce qui concerne l’extraction des minerais et autres questions plus larges liées aux entreprises et droits humains », a-t-elle précisé, à l’issue de l’audience lui accordée par le président de la CNDH-RDC, Paul Nsapu.

Elle a, en outre, fait savoir que la RDC s’est engagée à développer les politiques publiques idoines pour la mise en œuvre des standards internationaux dans la matière.

« Tout le monde regarde la RDC, du fait qu’elle est très riche en minerais. Beaucoup de nations souhaitent exploiter et bénéficier de ces minerais. Je pense que ce qui est important pour le Congo, c’est de finir la feuille de route, comment est-ce qu’on peut concilier la transition énergétique avec le respect des droits humains », a-t-elle martelé, avertissant que si on ne concilie pas le respect des droits humains avec l’extraction minière, on risque de ne pas respecter cette transition énergétique.

Pour elle, « le moment clé est en train de se jouer, surtout que la demande en minerais est en train d’exploser ».

De son côté, la CNDH-RDC a manifesté son intérêt pour cette question, mais aussi sa volonté de renforcer les capacités en interne pour pouvoir prendre à bras-le-corps la question des entreprises et des droits humains.

CNDH et CSAC vers une collaboration spécifique sur le processus électoral

Dans un autre registre, le président de la CNDH-RDC, Paul Nsapu et son collègue président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Christian Bosembe avaient échangé, le même jour, dans le cadre de la  matérialisation de la collaboration spécifique de leurs deux institutions sur le processus électoral en cours au pays. Ces échanges ont été tenus au siège du CSAC à Kinshasa.

« C’était dans le cadre de la collaboration qui existe déjà entre nos deux institutions publiques sœurs, que nous venons d’avoir une séance de travail sur la matérialisation de la collaboration spécifique à travers un cadre de concertation que nous allons mettre en place incessamment », a déclaré le président Paul Nsapu de la CNDH.

Cette collaboration, a-t-il expliqué, permettra de suivre et d’accompagner le processus électoral avec des monitorings officiels bien consolidés à travers différentes missions. 

Il a précisé, par ailleurs, que le CSAC fera ces monitorings sur les médias, alors que la CNDH va s’atteler sur les violations des droits de l’homme liés aux élections pendant ce processus électoral.

« Nous sommes des institutions auxiliaires d’accompagnement et, dans une certaine mesure, de préparation de ces élections autour du pouvoir organisateur des élections, qui est la Céni. Nous n’allons pas nous substituer à la Céni, mais en tant qu’institutions d’appui à la démocratie, chacune en ce qui la concerne, jouer notre partition », a tenu à préciser le président Paul Nsapu.

Pour sa part, le président du CSAC, Christian Bosembe a souligné l’importance pour les deux institutions (CNDH et CSAC) de travailler ensemble.

« C’est ce qui est d’ailleurs le but de nos échanges », a-t-il aussi précisé, soutenant qu’il faut bien travailler pendant la période pré-électorale, électorale et post-électorale.

« Il y a beaucoup de cas de violences qui sont signalées. Il y a des attaques personnelles, des imputations dommageables, il y a même l’apologie des crimes. Comme ce qui s’était passé à Malemba-Nkulu, dans la province du Haut-Lomami. Certains médias prennent du plaisir à divulguer et faire l’apologie de ces crimes odieux », a déploré le président du CSAC.

Pour lui, il faudra que les deux institutions mettent en place un cadre de concertation afin d’assainir ces différents milieux. Une façon, a-t-il ajouté, d’empêcher que ces crimes prennent le dessus sur la vie normale.

« Quand nous allons finaliser ce cadre de collaboration, nous allons approcher la Céni, parce qu’il faudra faire une tripartite Céni-CNDH-CSAC, en faisant un bloc pour la tenue de bonnes élections », a-t-il conclu.

ACP/

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