Kinshasa, 27 juin 2025 (ACP).- Un programme d’échange entre la République démocratique du Congo et le Japon centré sur la jeunesse, le leadership féminin et la résilience communautaire a été proposé vendredi à Osaka au Japon, par la Première ministre lors de son adresse devant des autorités politiques et des étudiants.
«Je propose que nous (lancions) un programme d’échange RDC–Japon centré sur la jeunesse, le leadership féminin et la résilience communautaire. Créons ensemble un réseau où nos jeunesses pourront co-innover, co-apprendre et co-construire», a déclaré Judith Suminwa, Première ministre.
Selon la source, la Cheffe du gouvernement de la RDC veut se servir du modèle japonais, où la place des femmes évolue rapidement, et les jeunes sont appelés à devenir les innovateurs de demain. D’où son appel à une plus forte coopération.
Judith Suminwa a salué, d’une part, le caractère solide des liens entre les deux pays et, d’autre part, l’estime mutuelle que partagent les deux peuples, avant d’inviter surtout à mettre particulièrement l’accent sur les jeunes et les femmes.
«Dans un monde en pleine mutation, où les crises climatiques, technologiques et sociales s’entrecroisent, les femmes et les jeunes ne sont pas seulement des bénéficiaires des politiques publiques, ils en sont les piliers», a-t-elle souligné.

La Première ministre a illustré ses propos en donnant quelques statistiques sur la situation de la République démocratique du Congo, où plus de 60% de la population a moins de 25 ans, et où les femmes assurent plus de 70% de l’activité informelle, rurale et agricole. Pour la cheffe de l’Exécutif congolais, cette réalité a conduit son Gouvernement à mettre en place un programme d’actions ambitieux, décliné en six piliers clés, qui inscrivent de manière transversale l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Une pensée pour les femmes de l’Est du pays

La Première ministre n’a pas manqué de faire allusion à l’agression de la partie Est de son pays par le Rwanda, cause d’énormes violations.
«La République que nous bâtissons ne sera ni complète, ni juste, ni digne, que si elle reconnaît pleinement la souffrance, la bravoure et la contribution essentielle de ces héroïnes», a-t-elle soutenu.
Le vœu exprimé par Judith Suminwa est de voir le dialogue entre Osaka et Kinshasa, entre les jeunesses japonaise et congolaise, entre les universités congolaises et japonaises, se consolider dans un esprit de respect mutuel, de coopération féconde et d’ouverture sur le monde.
Des propos qui ont éveillé la curiosité des étudiants qui, cherchant à étancher leur soif d’en apprendre davantage de leur hôte de marque, se sont exprimés, pour certains, en lingala. En effet, parmi eux, quelques-uns apprennent les langues nationales congolaises, notamment le lingala et le swahili.
ACP/ODM