RDC : la classe politique invitée à un débat démocratique sur la réforme constitutionnelle

Kinshasa, 19 janvier 2025 (ACP).- La classe politique de la République démocratique du Congo a été invitée, dimanche, à un débat démocratique sur la réforme constitutionnelle, lors d’un point de presse tenu par le parti politique Mouvement social Lumbiste (M.S.L) dans la commune de Kasa-Vubu (centre de Kinshasa).

« Le M.S.L invite le peuple congolais en général, et la classe politique en particulier, à un débat démocratique inclusif autour de la réforme constitutionnelle. Il est prêt à engager un débat sur toute disposition constitutionnelle sujette à révision », a déclaré Pitshou Yoma, vice-président dudit parti.

 « Interpellé par l’actualité politique de l’heure, marquée notamment par les débats autour de la réforme constitutionnelle projetée par le Président de la République, le M.S.L, parti membre de l’Union sacrée de la nation, s’engage à accompagner le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la mise en œuvre de ce noble projet », a-t-il affirmé.

M. Yoma a fait savoir, en outre, que son parti politique s’inscrit dans une logique de réforme constitutionnelle, et tient en effet au respect du pacte républicain, tout en estimant que certaines dispositions de la Constitution devraient être revisitées pour mettre celle-ci à l’air du temps présent et au diapason de certaines réalités incontournables.

 Il a indiqué que la réforme constitutionnelle s’impose dans la mesure où la légitimité de certains animateurs d’institutions est devenue, à l’usure du temps, sujette à caution, notamment le cas des gouverneurs des provinces qui tirent leur légitimité d’une dizaine ou d’une vingtaine de députés provinciaux qui les ont élus et les tiennent en laisse sans tenir compte des intérêts de la province. « Il en est de même des sénateurs, qui doivent leur légitimité aux voix de 3 ou 7 députés et, sur cette base, prétendent représenter la province », a-t-il renchéri.

 Le M.S.L. a estimé, selon son responsable, qu’il n’est pas sain de se lancer dans l’instrumentalisation ou la manipulation de la population pour un sujet qui devrait faire l’objet d’un débat, « d’autant plus que la Constitution elle-même a prévu les mécanismes de sa révision ».

Une attention humanitaire des Nations Unies recommandée

Par ailleurs, le vice-président du M.S.L a demandé à la communauté internationale, notamment l’Organisation des Nations Unies, d’avoir une attention humanitaire particulière à l’égard des populations congolaises victimes de la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda, alors que les deux sont membres de cette organisation internationale, en violation flagrante de toutes les résolutions pertinentes votées par les Nations Unies.

 Pitshou Yoma a, enfin, invité le Président de la République à persévérer dans son combat pour le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC, victime de cette agression par procuration, avant de lancer un appel pathétique au gouvernement de la RDC afin qu’il vienne en aide aux populations de l’Est meurtries et en perpétuel déplacement. ACP/C.L.

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