Kinshasa, 16 juillet 2024(ACP).- Une plateforme de la société civile s’est dite consternée du report sans délai des élections des conseillers urbains, des bourgmestres et des maires ainsi que de leurs adjoints, en République démocratique du Congo, dans un communiqué consulté mardi par l’ACP.
« Le Réseau d’éducation civique au Congo (Récic) se dit consterné par le report Sine die des élections des conseillers urbains, bourgmestres, bourgmestres adjoints, maires et maires adjoints, ce qui bloque la consolidation du processus de décentralisation, lequel est censé impulser le développement de notre pays à partir de la base », a-t-on lu dans le communiqué issu d’une réunion d’évaluation de la situation générale du pays, signé par Me Jean-Michel Mvondo, secrétaire exécutif du Récic.
Selon cette organisation de la société civile, le report sans délai des élections locales sur toute l’étendue de la RDC serait à la base « des conflits de compétence entre les bourgmestres nommés et les conseillers municipaux pourtant élus au suffrage universel ».
Le Récic a plaidé pour l’allocation en faveur de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de fonds nécessaire devant lui permettre d’organiser non seulement les élections locales en attente, mais aussi celles des députés nationaux et provinciaux dans les circonscriptions où ce scrutin a été annulé.
A la Céni, le Récic a suggéré de publier un calendrier actualisé des élections locales tant attendues par les populations de différents coins du pays.
« A la CENI de publier le plus vite possible un calendrier actualisé pour la tenue des élections locales en attente », a souligné le communiqué.
Le Récic a, par ailleurs, condamné la recrudescence de la criminalité urbaine entretenue par des gangs appelés communément « Kulunas » ainsi que des vols à main armée dans la ville de Kinshasa.
Plusieurs autres recommandations ont été formulées aux autorités du pays pour l’amélioration notamment de la desserte en eau potable et électricité ainsi que de la circulation routière à travers l’uniformité des prix de transport en commun, la réparation des routes défectueuses, la construction de nouvelles voies et le recyclage des agents de police de roulage.
Le Récic a, en outre, demandé « au Président de la République, garant de la Constitution et du bon fonctionnement des institutions, de peser de tout son poids pour améliorer de façon définitive les conditions sociales de la population et de renforcer la dotation des Forces armées afin de pacifier définitivement toutes les zones d’insécurité, particulièrement la partie Est qui fait l’objet de l’agression des M23, soutenus par le Rwanda et l’Ouganda ». ACP/