RDC : «l’activisme des groupes armés, principale  cause des déplacements forcés» en avril 2024 (BCNUDH)

Kinshasa, 5 juin 2024 (ACP).- « L’activisme des groupes armés, notamment le M23, le CODECO » est désigné comme principale  cause des « déplacements forcés des populations » en avril 2024, dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC), dans un  communiqué du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) consulté mercredi.


Selon ce document relatif aux principales tendances des violations des droits de l’homme en RDC, ces groupes entravent, en outre, « la fourniture des services sociaux de base et de l’assistance humanitaire aux populations affectés par le conflit ».

Le BCNUDH a documenté 494 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo touchant 1.395 victimes (999 hommes, 251 femmes, 129 enfants dont 64 garçons, 51 filles, 14 enfants de genre inconnus et 16 individus de genre et âgés inconnus).

La source a indiqué que ce chiffre représente une augmentation de 37% en ce qui concerne le nombre de violations et d’atteintes constatées, ainsi qu’une hausse de 73% du nombre de victimes en comparaison avec le mois précédent. Cette augmentation significative reflète la persistance des affrontements meurtriers dans les provinces en conflit.

En 2023, le BCNUDH  avait noté que la situation des droits de l’homme en RDC s’était dégradée en raison de la persistance des attaques des forces démocratiques alliées (ADF), de la Coopérative de développement du Congo (Codeco), du mouvement du M23 et de diverses factions de Maï-Maï, les Nyatura, les Twirwaneho et Ngumi, dans les provinces du Nord, Sud-Kivu et de l’Ituri.

L’aggravation des conflits intercommunautaires dans les provinces de Maï-Ndombe et de la Tshopo avait également contribué à la détérioration de la situation des droits de l’homme.

Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et analyse les tendances des violations et atteintes commises dans le pays.

Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités, afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés de ces faits.

ACP/

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