Kinshasa, 27 mai 2025 (ACP).- Le processus de Doha a été salué par l’acteur politique Mike Mukebayi au cours d’un forum sur la paix dans l’est de la République démocratique du Congo, organisé mardi à l’université Révérend Kim à l’initiative des étudiants de la faculté de droit, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Le processus de Doha, c’est ce dernier qui s’est révélé le plus concret. Il a permis d’obtenir ce que nous recherchions depuis très longtemps : un tête-à-tête entre le président Félix Tshisekedi et le président Paul Kagame. Cette rencontre a jeté les bases d’un dialogue direct entre le M23 (rebaptisé AFC) et le gouvernement congolais», a déclaré Mike Mukebayi.
Selon cet ancien élu de Kinshasa, les processus de Luanda et de Nairobi sont presque à l’arrêt.
« Personnellement, je n’ai jamais cru en leur fusion. Pourquoi ? Parce que je considère que le plus urgent reste le processus de Luanda. À mon sens, il est difficile de mener simultanément les processus de Nairobi et de Luanda. Le processus de Luanda est relativement simple : les acteurs sont bien connus et identifiés, le gouvernement congolais, le M23/AFC, et la médiation angolaise », a-t-il ajouté.
En revanche, M. Mukebayi estime que le processus de Nairobi est beaucoup plus complexe, car il implique des groupes armés nombreux, éclatés, difficilement identifiables.
« Vous imaginez la complexité d’une table ronde réunissant le gouvernement congolais, l’AFC/M23, la République d’Angola, et une multitude de groupes dont le nombre exact reste inconnu « … » Nous avons connu de nombreux dialogues : intercongolais, inclusifs, de la Cité de l’Union africaine. Et aujourd’hui, alors que les institutions sont en place, issues des élections, il est légitime de se demander si un nouveau dialogue est nécessaire, utile, ou même pertinent. Dans l’histoire récente de la RDC, plusieurs gouvernements d’union nationale ont vu le jour à la suite des négociations politiques. Je suis persuadé que comme beaucoup de Congolais, vous vous interrogez sur le rôle que peut encore jouer le mot » dialogue » dans le débat public congolais », a également fait savoir Mike Mukebayi.
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