Kinshasa, 25 avril 2025 (ACP).- Le renforcement du rôle du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) comme médiateur et non régulateur de censure a été recommandé, jeudi à Kinshasa, au cours d’une conférence organisée par l’Institut congolais de recherche sur la politique en République démocratique du Congo.
« Pour l’amélioration des conditions de vie entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) et les médias, nous recommandons le renforcement du rôle du CSAC comme médiateur et non régulateur de censure », a déclaré Charles Mushizi, avocat.
« Pour remplir efficacement son rôle de régulateur indépendant et impartial des médias, le CSAC doit être engagé dans une série de réformes inspirées des meilleures pratiques comprenant des mesures et précautions ainsi que des audits réguliers pour garantir son autonomie et sa crédibilité », a-t-il expliqué.
Selon lui, les médias, pour représenter les intérêts et l’indépendance des professionnels et des compétences similaires, doivent éviter les chevauchements et améliorer l’efficacité. Mais également, a-t-il souligné, il faut allouer des ressources financières suffisantes au CSAC en vue de permettre à cette institution d’appui à la démocratie de travailler de manière transparente.
La répartition équilibrée des compétences

La conférence a également conseillé de répartir les compétences au sein du CSAC de manière équilibrée pour éviter de mettre en place une procédure de nomination des membres. Ce mode d’accession aux responsabilités empêcherait également au président de cette institution de concentrer trop de pouvoir. Cela pourrait également aider à revitaliser le CSAC et renforcer son rôle dans le paysage médiatique congolais.
Cette proposition inclut également la présentation des rapports d’exécution trimestriels, permettant ainsi une meilleure traçabilité. « Ce cadre permet d’inclure des réunions trimestrielles, des échanges », a-t-il souligné.
Et, les associations professionnelles des médias pourraient y déléguer quatre de leurs représentants comme cela se fait à l’internationale, en y adaptant au contexte congolais.
Au nombre de recommandations, la conférence a suggéré la création d’un cadre de concertation entre le CSAC et les autres structures dotées de membres provenant de la majorité et de l’opposition. Ceci constituerait une garantie pour permettre au CSAC de remplir efficacement son rôle de régulateur indépendant et impartial des médias.
Aussi, le budget du CSAC devrait être détaillé dans la loi des finances.
Selon les participants à ces travaux, le CSAC doit être engagé dans une série de réformes inspirées des meilleures pratiques de campagne, d’autant plus que ses dirigeants doivent provenir de différents bords. Ils doivent être choisis notamment par les présidents des deux chambres du Parlement, les principales organisations des journalistes, et le président de la République pourrait nommer un membre.
L’objectif de cette rencontre était de discuter et de découvrir les forces et faiblesses du CSAC dans l’accomplissement de son mandat de régulation des médias. Elle a également ambitionné de formuler des propositions concrètes pour renforcer sa crédibilité, son impartialité et sa transparence. ACP/C.L.