Kinshasa, 23 janvier 2025 (ACP).- Le retour des 8.500 déplacés soit 1500 familles victimes des affrontements du conflit communautaire « Mbole-Lengola » dans la province de la Tshopo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a fait l’objet d’un échange, jeudi à Kinshasa la capitale, selon un communiqué.
« Il était question d’examiner ensemble avec les ministères sectoriels, la mise en œuvre dans un bref délai, des recommandations pour la paix durable dans ce coin de la ville martyre de la Tshopo. Le retour des 8.500 déplacés soit 1.500 familles victimes des affrontements de ces deux communautés, et aussi bien les prévisions sur les dispositions à prendre en ce qui concerne les conditions de retour de ces déplacés internes, afin de renforcer les mesures sécuritaires pour l’instauration de l’autorité de l’Etat », a-t-on lu dans le communiqué du service de la communication de la vice-Primature de l’Intérieur et sécurité.
Selon la source, cette réunion a réuni le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité Jacquemain Shabani et les parties prenantes à ce processus pour préparer les conditions de retour des déplacés, victimes du conflit Mbole et Lengola et leurs alliés, après la tenue en décembre dernier du forum de paix, de réconciliation et du développement de cette province.
Concernant la facilitation du retour de ces déplacés, a précisé la source, le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev) a été chargé pour l’aménagement des logements, en mettant à leur disposition les sites de retour. « Pour le développement de ces communautés, il est question d’envisager la distribution des intrants agricoles pour appuyer le petit commerce dans cette partie de la province », a révélé la source.
Une vue des représentants des parties prenantes au processus

Par ailleurs, le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité a appelé à l’implication de tous, et a invité les parties prenantes à travailler d’arrache-pied pour matérialiser ces recommandations, gage de paix, et du développement de la province de la Tshopo. Un accord de paix et de réconciliation avait été signé au mois de décembre dernier, entre les communautés Mbole et Lengola à Kisangani, ville minière du Nord-est de la République démocratique du Congo, après près de deux ans de conflit meurtrier ayant causé plusieurs dizaines de morts.
Le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani avait martelé, à cet effet, que cet accord constitue un document de rappel et de prise de conscience, et il matérialise l’objectif principal de pouvoir vivre ensemble, afin que les filles et les fils de la Tshopo, en général, et des communautés Mbole et Lengola, en particulier, restent unis et indivisibles. ACP/