Kinshasa, 29 avril 2024 (ACP).- Le président du Sénat de la République démocratique du Congo a présidé, mardi, au Forum parlementaires des pays du Sud, à Rabat au Maroc, le deuxième axe consacréaux technologies modernes et l’intelligence artificielle, au cours duquel les avancées numériques congolaises ont été présentées, selon un communiqué.
« Mon pays s’est doté d’une nouvelle loi de numérique moderne qui peut servir de modèle à d’autres pays du Sud. La République Démocratique du Congo également riche en ressources stratégiques, est en train d’exploiter son potentiel économique en mettant en place des infrastructures numériques adaptées et un cadre réglementaire propice aux investissements technologiques », a déclaré le sénateur Faustin Luanga, intervenant lors de cette session sur « Technologie moderne et intelligence artificielle au service du développement et de l’industrialisation dans les pays du Sud », d’après ce communiqué de presse de la Chambre haute du parlement congolais.
Pour l’élu des élus Faustin Luanga, poursuit le document, « l’économie numérique s’impose aujourd’hui comme un moteur incontournable du développement mondial. Grâce aux avancées technologiques telles que l’intelligence artificielle, le big data et l’Internet des objets, de nouveaux modèles économiques émergent, modifiant profondément les structures traditionnelles ».
Et de poursuivre : « pour les pays du Sud, cette transformation représente une
opportunité unique de dynamiser la croissance industrielle et d’améliorer la qualité de vie des populations ».
Le sénateur a fait cependant remarquer que cette transition numérique s’accompagne également de nombreux défis qui exigent une approche réfléchie et stratégique, note la source.
Selon lui, face à ces enjeux de l’économie numérique, les institutions législatives des pays du Sud Global doivent jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration de politiques publiques favorisant une transition numérique équilibrée.
Faustin Luanga a recommandé à ces institutions législatives d’avoir notamment pour mission de créer un cadre juridique encourageant l’innovation tout en assurant une régulation efficace des activités numériques.
Il nous revient par ailleurs que le speaker du Sénat de la République démocratique du Congo a été choisi pour présidée cette deuxième journée du forum international de l’Association des Sénats Shoora et Conseils équivalents d’Afrique et du Monde Arabe), au regard du poids de son pays, son expertise en tant qu’ancien Premier Ministre et actuellement président du Sénat et surtout aussi à cause de la pertinence de son intervention à la session d’ouverture lundi.

Le président du Sénat de la RDC
Les mensonges d’un représentant rwandais à ces assises contre la RDC balayés
Un représentant du Rwanda à ces assises, ayant pris la parole, a continué de déclarer que son pays n’est pas impliqué dans la crise dans l’Est de la RDC et qu’en plus, le Rwanda est un pays où il y a beaucoup des gisements miniers qui sont localement exploités sans dépendre de la RDC. Face à ces affabulations et sur initiative du président du Sénat Congolais Sama Lukonde, le sénateur Faustin Luanga a aussitôt démontré noir sur blanc que tous les rapports des experts de l’ONU et autres ont présenté des évidences sur l’implication du Rwanda dans la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
Faustin Luanga qui a recadré le représentant du Rwanda, s’est dit surpris de constater que, malgré les différents processus de paix en cours actuellement, le représentant du Rwanda continue à proférer des mensonges pour nuire à l’image de la RDC. « Un coup d’épée dans l’eau, car la réplique congolaise était forte au point d’emballer l’assistance », renseigne le communiqué.
La solidarité des femmes parlementaires des pays du Sud sollicité pour l’Est de la RDC
Toujours en marge de cette session, la sénatrice Anne Mbuguje Marengo, est intervenue dans un panel des femmes pour solliciter la solidaire du forum envers les femmes de la RDC, tout en se penchant sur la situation sécuritaire dans l’est, situation qui a malheureusement causé plus de 7 millions de déplacés dont une majorité des femmes et d’enfants continuent à subir les atrocités de cette guerre injuste malgré les différentes médiations internationales. Elle a sollicité des femmes parlementaires de l’ASSECAA de condamner fermement les auteurs ces crimes ignobles.
Du communiqué final
A l’issue des assises, dans le communiqué final, les parlementaires membres de l’ASSECAA ont appelé à l’adoption des législations régissant l’usage de l’intelligence artificielle afin de garantir une transition numérique équilibrée et inclusive dans les pays du Sud.
Ils ont ainsi mis en garde contre la multiplication des cyberattaques, la prolifération de la désinformation et le ciblage des données personnelles, relevant l’urgence de réguler de manière rigoureuse l’espace numérique et l’instauration d’un cadre éthique intégré.
Les parlementaires ont également insisté sur la nécessité d’investir dans les infrastructures numériques pour appuyer l’essor de l’économie numérique, notant l’impératif de consolider la souveraineté numérique Sud-Sud.
En revanche, ils ont pointé l’accès limité aux outils de l’IA, l’inégalité d’accès aux technologies et la faible couverture Internet, notamment en milieu rural, d’où le besoin de politiques inclusives fondées sur la justice numérique. ACP/Célestin Lutete